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Manu Payet : Emmanuel

Comédien, réalisateur, ancien animateur radio, humoriste... Manu Payet est multi-casquettes ! Il revient sur scène avec son dernier one man show, « Emmanuel » (d’où l’affiche clin d’oeil) et sera à Sausheim le 29 novembre. Interview en exclu pour le JDS... et en plus, c'est Manu qui nous a appelé, on a même pas payé la communication.

JDS : Alors, il va bien Dimitri Payet ?

Manu Payet : (rires) C’est fou. Encore ce matin, juré, j’ai reçu un texto me demandant si j’étais bien Dimitri Payet. Se gourer en texto, faut le faire. ça m’arrive encore qu’on me prenne pour lui ou quelqu’un de sa famille. Mais non. On est juste originaire de la même île, c’est tout !

Vous avez imaginé votre spectacle « Emmanuel » comme si vous receviez des potes chez vous, lors d’une soirée...

Oui, ça a été écrit comme ça. Je suis le « Manu » de la bande, celui qui raconte des histoires, celui qui met l’ambiance. J’avais pas envie d’enchaîner les blagues « au fait, vous connaissez l’histoire... ». Je voulais être content de ce que je raconte, ne pas en faire des caisses. Faire quelque chose d’intime.

Je m’y raconte : cet âge où tu prends le catalogue de La Redoute, mais que tu te demandes si ce sont les jouets qui t’intéressent, ou bien les pages lingerie... Le moment où tu te barres de chez tes parents : t’en rêvais, mais une fois dans ta piaule du Crous, tu comprends pas pourquoi y’a personne pour te faire à bouffer exactement ce que tu voulais...

C'est assez universel, au final...

C’est mon histoire, mais je n’avais pas conscience que ça racontait autant les autres... avant d’entamer la tournée. Des spectateurs m’ont demandé après le spectacle si j’étais venu les observer chez eux, en cachette. C’est la vraie vie. Ca va faire un peu vieux con, mais les réseaux sociaux ont tendance à exacerber les différences. Hashtag : on se fout sur la gueule. Mais avant d’être différents, on est surtout tous un peu pareils...

Vous avez toujours eu une image d’adulescent. Vous parlez souvent de votre rapport heureux à l’enfance et assumez avec simplicité votre côté un peu geek et nostalgique. Le fait d’être devenu papa récemment change la donne ? Vous l’abordez dans le spectacle ?

C’est vrai, je suis amoureux de mon enfance. Ma fille est née pendant la tournée. Ce spectacle est très chronologique : il n’était pas possible d’aborder le sujet sur scène, mais j’y réfléchis pour un futur one man. Y’a trop de trucs à dire ! Rien que les galères de ce matin, je te tiens trois spectacles. J’ai cru à un moment devoir jeter ma collection de figurines. Mais j’ai rapidement compris que Marty McFly et ma fille sont deux univers qui ne sont pas incompatibles. J’ai un peu arrêté de rentrer de soirée à 7h du matin, ça oui... Là, c’est plus jouable.

Vous connaissez un peu l’Alsace ?

Mais carrément. L’Alsace est liée à un souvenir très fort de mon enfance. Mes parents m’ont emmené à l’âge de six ans faire du ski au Markstein. C’est la première fois que je voyais de la neige, pour moi, petit gars de la Réunion, c’était Disneyland. ça me bouleverse d’en parler, je me souviens très bien que là-bas, c’est la première fois que j’ai embrassé une fille sur la bouche. Elle s’appelait Linda. Je me souviens de toutes les filles qui m’ont brisé le coeur, ça m’a construit. Ensuite, j’ai mangé une tarte aux myrtilles.     ☛ Propos recueillis par Mike Obri

Renseignements

ED&N - Espace Dollfus & Noack - Sausheim 68390 Sausheim

Dates et horaires :

Jeudi 29 Novembre 2018 à 20h

Tarifs :

De 32€ à 35€

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