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Raphaël

Le chanteur et auteur Raphaël sera à la Coupole à Saint-Louis le 8 avril, pour « Bande Magnétique » : pas tout à fait un concert, pas tout à fait un spectacle - il y reprend ses plus beaux morceaux sur déjà 20 ans de carrière. En exclu, l'interview pour le JDS !

JDS : Notre sempiternelle et inévitable question, est-ce que vous connaissez un peu l’Alsace ?

Raphaël : Oui, j’adore votre région, j’y suis passé d’innombrables fois pour m’y produire. J’ai des souvenirs plus particulièrement liés à Strasbourg, notamment le quartier de la Petite France, que j’apprécie beaucoup !

D’où est venue cette envie de proposer plus qu’un simple concert pour cette nouvelle tournée ?

L’idée derrière Bande Magnétique, c’est de créer une forme nouvelle, inédite, qui permet à la fois de jouer sur scène les nouvelles chansons et de revisiter les anciennes - certaines ont maintenant 15 ou 20 ans. Il y a un aspect très spectral là-dedans, ces anciennes chansons sont comme des fantômes qui m’accompagnent...

La volonté ici, c’est de les réinterpréter comme si elles avaient été écrites la veille au soir. Au final, on assiste à une pièce de théâtre, où un comédien - qui joue mon ingénieur du son - vient interagir avec moi. Je vois un peu cela comme une « grande traversée ».

Est-ce qu’à 46 ans, on a plus facilement tendance à regarder un peu dans le rétroviseur ?

Je ne dirais pas que c’est lié à cet âge-là en particulier, j’ai toujours eu une certaine nostalgie en moi. Il me semble que j’étais déjà très nostalgique à l’âge de 7 ans (rires) ! Cela s’entend, il faut bien l’avouer, à mes chansons...

Parlons un peu de votre dernier album, sorti en 2021, Haute Fidélité. Le son y est plus rock, plus électro. On y ressent aussi une charge érotique assez forte.

Oui... je ne dirais pas le contraire, il y a une certaine urgence dans le propos amoureux - une urgence dans laquelle je me retrouvais à l’époque où l’album a été mis sur pied. Le sentiment amoureux est si fragile, si mystérieux. Une certaine intimité y fait son chemin, si non, on chante des généralités et des banalités. Cela dit, on n’est pas obligé d’être un gangster pour faire un film de gangsters. Je suis fier de cet album. Les chansons évoluent beaucoup en live, Le Train du Soir notamment (ndlr : son superbe duo avec la chanteuse Pomme). Les chansons, ce sont des matières vivantes. Des mutants ! Comme le disait Bob Dylan, elles sont en mouvement, lui qui s’amuse à rajouter des couplets à ses classiques des décennies plus tard !

Pour le fun, j’ai relevé quelques commentaires sur l’album de vos fans sur Youtube : « Technique et mélancolique, j’adore » ; « Pas beaucoup de vues son clip, il aura plus jamais de succès » ; « Super, mais je préfère la chanson de la Caravane » !

(Rires) Bien sûr, si on écoute de la zouk toute la journée, on va trouver toutes mes chansons hyper mélancoliques ! Techniques, je ne vois pas trop pourquoi... Du Schönberg, ça, c’est technique ! Et pour "la Caravane", il faut se réjouir de ses succès... Maintenant, cette personne peut toujours réécouter la chanson autant de fois qu’elle le veut, c’est bien, mais ça n’est pas vraiment mon problème ! Mon problème, c’est de faire autre chose... 

Propos recueillis par Mike Obri

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