Témoignage : la réforme du LMD à l'Université de Haute Alsace à Mulhouse

Le point sur la réforme du LMD, avec l’avis général de Brigitte Le Trong, responsable du Service d’Information et d’Orientation de l’Université de Haute-Alsace, à Mulhouse.

© Domaine public Le campus de l'Illberg, à Mulhouse.

Brigitte Le Trong, qu’est-ce qu’a apporté cette nouvelle inscription post-bac en ligne ?

En plus de la simplicité administrative – l’inscription est commune à toutes les filières envisagées (BTS, DUT, DEUG, prépa) – elle pousse les futurs bacheliers à réfléchir plus en amont à leurs projets d’études, et même à leurs projets professionnels. Parce qu’ils doivent hiérarchiser leurs vœux, ils doivent en même temps clarifier leur avenir dans leur tête.

Les futurs bacheliers du Haut Rhin ont-ils suffisamment le temps d’une bonne réflexion ?

Justement oui ! Grâce à ce nouveau procédé, ils ne feront plus de choix à la va-vite. Nous leur laissons tout de même le temps puisque la date limite est le 31 mai. Date jusqu’à laquelle ils peuvent constamment faire évoluer cette hiérarchie. Après cela, le SIO formule des avis qui seront pris en compte dans les phases d’admission en juin (et juillet pour les ingénieurs). C’est ce qu’on nomme l’Orientation Active.

Une fois arrivé à l’Université, l’étudiant est-il livré à lui-même ?

Non au contraire ! En plus d’avoir amélioré l’accueil des étudiants (journée d’intégration, visites du campus...), plus de TD (travaux dirigés en petits groupes) sont prévus au lieu des cours magistraux dans des amphithéâtres chargés. Nous avons aussi mis en place le PPP.

De quoi s’agit-il ?

C’est le Projet Professionnel Personnalisé avec les étudiants de 1ère année de Licence. Encore une fois dans le but de les aider à établir des plans d’avenir et à raisonner à long terme. Parallèlement à cela, le tutorat fonctionne bien.

En quoi consiste le tutorat à L'UHA de Mulhouse ?

C’est un dispositif de soutien aux étudiants. Après un petit test pour évaluer le niveau des L1, en début d’année, ceux-ci choisissent de s’y engager en toute connaissance de cause. C’est avant tout du volontariat. Des tuteurs, élèves de Master (que nous formons préalablement), leur apportent alors une aide essentiellement méthodologique deux heures par semaine : apprendre à gérer son temps de travail, prendre des notes efficacement... 67% des tutorés réussissent leur année. Le campus mulhousien est d’ailleurs pionnier en la matière puisque le tutorat existe depuis plus de dix ans.

Finalement, qu’a changé la réforme LMD pour les étudiants haut-rhinois ?

La semestriellisation de l’année permet de se réorienter rapidement en cas d’échec et de se remettre à niveau pour une autre filière en perdant moins de temps. Mais pour choisir d’aller à l’Université, je conseille de bien se connaître soi-même : être sûr d’aimer étudier, le nez dans les bouquins, à la bibliothèque, et savoir que c’est long (3 ans pour la Licence, le premier échelon). Etre autonome est indispensable à la réussite !

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes lycéens du Haut Rhin qui hésitent ?

Renseignez-vous, posez des questions à des étudiants qui ont de l’expérience et surtout venez nous voir car chacun est différent. Mais tout le monde a le droit de se tromper ! Parfois, certains étudiants se révèlent ici et gagnent en maturité.

Voir également notre article :

Le LMD dans le Haut Rhin  : qu'est-ce qui change vraiment ?