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J’apprends les arts du cirque aux ateliers de la piste

Les ateliers de la piste Achille Zavatta, installé sur 900m2 dans le quartier Drouot à Mulhouse, sont un exutoire pour plus de 600 enfants inscrits à l’année. Reportage un mercredi après-midi avec des apprentis circassiens

Quand on entre aux ateliers de la piste Achille Zavatta, on entre dans une autre dimension. On ne pratique pas dans un vulgaire local, mais dans une salle de 900m2 équipé uniquement pour les arts du cirque : tapis de gym, boules, trampolines, trapèzes, cordes… Une fois par an, elle se transforme même en salle de spectacles avec le gala des élèves en juin devant 430 spectateurs.

J’apprends les arts du cirque aux ateliers de la piste DR J’apprends les arts du cirque aux ateliers de la piste

Cette école du cirque, on la doit à Dominique Vignaud, aujourd’hui directeur de l’association fondée en 1994 : « On a deux missions. L’une culturelle et artistique qui permet aux enfants de s’essayer à divers disciplines du cirque qui est devenu un support d’expression comme un autre. L’autre, préventive qui permet aux enfants en difficulté (sociale, scolaire, etc.) d’être mis en réussite et en confiance par les arts du cirque. C’est une activité intéressante, parce qu’il n’y a pas de compétition, on découvre différentes formes de sensibilité, on se découvre soi-même et les autres. »

Ce mercredi après-midi, des enfants de 7 à 12 ans s’entraînent dans divers ateliers. Un groupe de quatre filles joue les équilibristes tant bien que mal, essayant de marcher sur un câble d’un cm à 30 cm du sol. « Allez, donne la main à ta camarade, lève-là le plus haut possible, et lève l’autre bras. Et on avance », encourage la formatrice. « J’vais pas y arriver », couine l’une d’entre elles. Quelques efforts plus tard, c’est dans la poche.
Eliane, 8 ans, marche elle comme si de rien était sur sa boule, tenant l’équilibre avec aisance. Même pas besoin de descendre pour répondre aux questions du journaliste : « Maman voulait que je fasse du sport et j’ai voulu m’inscrire ici parce que je pensais que ce serait amusant. J’aime bien faire la boule, le trapèze, la corde à sauter. Au début, c’est un peu difficile, j’ai mis quatre mercredi à tenir debout sur la boule. Je gaspille bien mon énergie. » Fatima, 9 ans, qui s’adonne au trampoline sur l’atelier d’à côté, a elle une déclaration à faire : « C’est trop cool ce cirque mais c’est vraiment de la torture ce qu’ils nous font faire. On fait des trucs trop difficiles. Après, j’ai mal aux pieds, aux mains, je peux même plus jouer dehors parce que ça me fait mal. » Donc, la mademoiselle n’aimerait pas la discipline ? « Si, j’aime, je suis contente quand j’y arrive ! » Ah, c’est quand même beau un enfant qui découvre le goût (ou dégoût) de l’effort.

Pour que le métier rentre, il faut effectivement s’entraîner longtemps : « Comme toute activité sportive, cela demande des efforts et cela peut-être intense », confirme Claire-Line Lock, formatrice. Surtout que les enfants n’arrivent pas avec les mêmes capacités : « Certains ont déjà une bonne motricité quand d’autres dont avoir des difficultés à acquérir de la souplesse et de l’aisance. Certains vont avoir le vertige, d’autres ne seront pas effrayés par la hauteur, et il faut même les freiner car ils pourraient être dangereux », explique-t-elle. Bon, on les laisse, ils ont encore du boulot avant l’heure du grand numéro.

 

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