Le Théâtre National de Strasbourg (TNS) à Strasbourg : La saison 2005-2006

Fidélité, diversité, mais surtout féminité, pour cette nouvelle saison au TNS. La femme est  dans tous ses états. Occupant le haut de l‘affiche, c’est elle qui mène cette saison riche, tout feu tout femme...

DR

La mise en scène se conjuguera aussi au féminin, ce qui, en soit, est assez rare pour être souligné, avec Julie Brochen pour "Hanjo" de Yukio Mishima et Célie Pauthe pour "L’Ignorant et le fou" de Thomas Bernhard. Femmes  metteurs en scène, mais surtout femmes brûlant les planches...

"Mabou Mines Dollhouse" de l’américain Lee Breuer, créera l’évènement en ouverture de saison en intègrant des acteurs liliputiens dans la Maison de poupée d’Ibsen, histoire de donner corps au fantasme de la femme toute puissante. Dans "Vêtir ceux qui sont nus", la femme se fera raconter sa vie. Elle attendra  son bien-aimé pendant 30 ans chez  "Hanjo", voire toute une vie chez "Dona Rosita La célibataire" de Federico Garcia Lorca. Cantatrice désenchantée dans "L’ignorant et le fou", elle sera manipulatrice née dans le "Lulu" choc de Michaël Thalheimer, sobre, direct et puissant comme un uppercut de fin de saison.

Féminité, donc, mais aussi fidélité et diversité. Fidélité, d’abord, au metteur en scène maison Stéphane Braunschweig pour deux créations. Avec "L’Enfant Rêve" de Hanokh Levin, il s’approprie pour la première fois un texte contemporain. Dans "Vêtir ceux qui sont nus" de Luigi Pirandello, il pose la question d’accepter la vie telle qu’elle est ou de préférer se la (faire) raconter, à l’ère de la (sur)mediatisation. Fidélité, encore, avec Joël Pommerat, qui avait monté "Au monde" il y a deux ans et revient cette fois pour "Les Marchands".

Regard venu d’ailleurs, ensuite, avec quatre spectacles de troupes étrangères : "Mabou Mines Dollhouse", "Long Life" de l’étonnante Lettonie aussi de la partie, avec son  théâtre plus Deschamps que des villes, ambiance kitsch et pastels passés assurée.

Dépaysement au soleil levant, enfin, avec du théâtre Nô et Kyôgen et la troupe Nôgaku-za redonnant vie aux contes populaires japonais, tout de lenteur, masques et gestuelles codifiés...

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Publicité

Abonnez-vous à la newsletter du JDS Strasbourg

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties à Strasbourg


Publicité