Avec une cinquantaine de spectacles, le festival international du jeune public Momix affiche un programme copieux et encore une fois très enthousiasmant au croisement de plusieurs disciplines : théâtre, danse, marionnettes, vidéo, musique, cirque, ombres, arts numériques… « L’essentiel est que chaque enfant, chaque adulte, trouve une source de plaisir et d’épanouissement en venant aux spectacles », insiste Philippe Schlienger, directeur du festival.
DR Josette, l’histoire d’une ado mal dans sa peauPour les plus jeunes, on partira à la découverte du monde, de soi, et de l’autre. On entrera dans un jardin foisonnant de créativité dans « I.Glu » avec des images projetées sur un dôme et habité par un épouvantail, un danseur-cueilleur, un hérisson-buisson (dès 3 ans). On découvrira le corps au travers des grimaces, des bruits, des gestes, des mimiques, des émotions dans « Borborygmes » avec Coline Garcia qui évoluera sur un rideau de cordes (dès 3 ans). On s’interrogera sur les relations humaines dans « Face à Face » où deux individus répètent les mêmes mouvements jusqu’à ce que l’un des deux brisent cette harmonie parfaite (dès 4 ans).
Pour les pré-ados et les ados, Momix programme plusieurs spectacles qui parlent de ce délicat passage de l’enfance à l’âge adulte, où toutes les émotions semblent décuplées. Il y a ceux qui ne se sentent pas à leur place comme « Josette », la grande godiche sur la photo de classe qui a du mal à accepter sa différence (dès 8 ans) ou comme « Jean Jean » qui n’a pas la chance d’être cool et qui veut trop exister à travers le regard des autres (dès 12 ans). Et il y a ceux qui tournent mal comme « Kevin », 17 ans, séduit par les discours de Daesh (dès 14 ans).
Bien ancré dans la réalité sociale d’aujourd’hui, Momix proposera cette année de nombreux spectacles autour de l’exil et du drame des migrants : « La Guerre des Buissons », « Akim Court », « Terres invisibles », « Wonderland, une histoire d’Alice et d’exil »... Une évidence pour Philippe Schlienger : « Le spectacle vivant peut apporter de la nuance, de l’intelligence, parce qu’il nous met à la place des protagonistes, remonte aux origines du problème ou donne plusieurs points de vue pour comprendre le monde. Il a vraiment une dimension apaisante parce qu’il permet de mettre une distanciation : c’est quelque chose qui nourrit, qui construit, sans attiser les conflits. »
Depuis quelques années, le festival Momix fait un focus sur la création étrangère. Après la Catalogne, la Belgique flamande et la Bretagne, Momix se tourne vers son plus proche voisin, l’Allemagne. Six spectacles ont été sélectionnés, tous facilement compréhensibles même pour ceux qui ne parlent pas allemand à l’exception d’ « Histoires contre la peur. » Ils ont été choisis pour leur « esthétique forte » comme « Ombres électriques», un atelier fantastique où les ombres partent se promener la nuit (dès 4 ans) ou « The Basement », de la danse qui traite des sentiments contradictoires propres à l’adolescence (dès 13 ans).
Le festival consacre également une exposition à trois illustratrices allemandes dont la réputation n’est plus à faire dans leur pays : Susanne Janssen (Prix allemand de la littérature jeunesse), Anke Feuchtenberger (Prix du meilleur auteur germanophone au festival d’Erlangen) et Jacky Gleich (Prix allemand de littérature jeunesse). Cette exposition à la Bibliothèque centrale de Mulhouse se prolongera bien après le festival, jusqu’au 6 avril.
-> A Kingersheim et alentours
Du Je.31/01 au Di.10/02
03 89 50 68 50 - de 6 à 12€
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