Opéra du Rhin : saison 2010/2011

Après une première saison globalement saluée par la critique, le directeur Marc Clémeur continue d’imposer sa marque, avec une programmation dédiée aux « femmes de caractère ». Une saison enlevée, où le grand répertoire croise des oeuvres peu jouées, et où les jeunes artistes ont toute leur place. La fin, très attendue, du Ring de Wagner créera assurément l’événement.

© Alain Kaiser La Belle Hélène est de retour à l’ONR

Brünnhilde en tête, les femmes flamboyantes vont donner le ton de cette nouvelle saison de l’Opéra National du Rhin. A la suite de l’héroïne de Wagner, qui vient conclure un Ring pour lequel la critique n’a jusqu’alors pas tari d’éloges, on retrouvera nombre de « femmes de caractère », fil rouge de cette deuxième saison de Marc Clémeur.

Dans Love and the other demons, pour commencer, de l’un des plus éminents compositeurs contemporains, Peter Eötvös, qui dirigera lui-même son opéra. Dans Simon Boccanegra, ensuite, l’incontournable Verdi de la saison, mis en scène par Keith Warner. On recroisera avec plaisir La Belle Hélène, dans la version décoiffante de Mariame Clément, créée à l’ONR en 2006.

Reprise du Lac des Cygnes

Le cycle Janacek se poursuit quant à lui avec L’Affaire Makropoulos. Mozart évidemment, et son Enlèvement au sérail, avec la soprano Laura Aikin dans le rôle de Konstanze. En clôture de saison, Hamlet d’Ambroise Thomas, incarné par Stéphane Degout.

L’Opéra Studio propose quant à lui Don Pasquale de Donizetti, sous la direction d’une autre femme de caractère, la chef Ariane Matiakh. Et bien sûr une production jeune public : après le merveilleux Aladin, c’est au tour d’Ali Baba, de Cherubini, accompagné par quarante enfants de la maîtrise de l’ONR.

Le Ballet, de son côté, reprend le remarquable Lac des Cygnes de Bertrand d’At. En ouverture de saison, on retrouve le chorégraphe Johan Inger et un jeune artiste qui a le vent en poupe, Emanuel Gat. La chorégraphe strasbourgeoise Virginia Heinen est au coeur d’une trilogie russe, entourée de Garry Stewart et de Michel Kelemenis. Quant au ballet destiné aux enfants, il revisite Shakespeare et son Songe d’une nuit d’été.