Le 11/06/2026
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Château de Versailles Spectacles présente : Bach : Cantates I – Le chemin d’Emmaüs
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Bach : Cantates I 'Le Chemin D'Emmaüs'
Le Bachfest de Leipzig a proposé à ses spectateurs de choisir les œuvres pour deux programmes de cantates de Bach, riches en chefs-d’œuvre. John Eliot Gardiner a répondu à ces attentes en composant deux programmes d’après ces recommandations.
Ce premier programme propose un dialogue lumineux entre la tradition du motet allemand du XVIIe siècle et l’art magistral de Johann Sebastian Bach, figure tutélaire de la musique baroque. Le motet Wie schön leuchtet de Michael Praetorius ouvre la soirée sur une exclamation de joie : celle de la lumière divine personnifiée par l’étoile du matin. Cette image, poétique et mystique, trouvera un écho éclatant dans la cantate BWV 1 de Bach, construite sur le même choral luthérien. L’écriture foisonnante de Bach y magnifie le texte avec faste et profondeur, annonçant le ton de cette méditation musicale.
Avec Ich bin die Wurzel de Johann Hermann Schein, on revient à une forme plus dépouillée, ancrée dans la rhétorique sacrée. L’œuvre illustre l’art du motet germanique, où la polyphonie au service du verbe exprime une vérité spirituelle incarnée.
La cantate Ich will den Kreuzstab gerne tragen, l’une des rares cantates pour voix soliste de Bach, marque un moment d’introspection profonde : l’acceptation de la souffrance terrestre comme passage vers la paix éternelle. L’écriture y est poignante, presque opératique, dans son expressivité.
La seconde partie s’ouvre avec un autre maître du motet allemand : Heinrich Schütz. Son Ich bin eine rufende Stimme incarne l’appel du prophète dans le désert, annonçant la venue du Christ. La langue musicale y est directe, mais empreinte de ferveur.
Avec la cantate Bleib bei uns, denn es will Abend werden, Bach capte l’angoisse du crépuscule — spirituel autant que terrestre. Cette œuvre d’une tendresse saisissante nous plonge dans l’intimité du croyant implorant la présence divine face à la nuit qui tombe. Le motet Ich bin ein rechter Weinstock de Schütz rappelle, avec douceur et clarté, l’image biblique du Christ-vigne, source de vie et de fécondité spirituelle.
Enfin, Es erhub sich ein Streit vient clore ce programme sur une fresque triomphale : la lutte cosmique entre le Bien et le Mal, dans un langage musical exaltant, jubilatoire, presque céleste. Ce parcours musical, porté par l’excellence du Constellation Choir and Orchestra sous la direction inspirée de John Eliot Gardiner, met en lumière le souffle théologique et artistique qui traverse plus d’un siècle de musique sacrée allemande.
Date de dernière mise à jour le 23/10/2025.
Où :
Chapelle Royale - Versailles 78000 Versailles
NC
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