Julie Béna, Estelle Deschamp, Poterie Friedmann, Walter Gürtler, Sophie Irwin, La double clique, Le Palais du Corbeau, Poterie Ludwig, Marianne Mari?, Alexandra Midal, Flora Moscovici, Françoise Saur, Poterie Schmitter, Camille Schpilberg, Dominique Stutz, T R, Alban Turquois, Nicholas Vargelis et Giom Von Birgitta ainsi que des objets patrimoniaux prêtés par la famille Neunreiter
Empruntant son titre au célèbre roman naturaliste d’Émile Zola entourant la naissance des grands magasins et en hommage à William Morris (1834-1896), fondateur du mouvement « Arts and Crafts » dans l’Angleterre victorienne, et qui prônait la révolution par le bonheur, l’exposition Au Bonheur convoque le genius loci, ou « l’esprit du lieu ». Le temps de l’exposition, le bâtiment abritant le CEAAC depuis le milieu des années 1990 retrouve en effet sa fonction initiale : celle du magasin de porcelaines, faïences, poteries, verreries, cristaux, articles de ménage et luminaires que l’entreprise Neunreiter inaugure en 1899 entre la Tränkgasse et la Fritzgasse à Strasbourg.
Pur produit de l’Art nouveau conçu par l’architecte Ferdinand Kalweit, le bâtiment fait office de boutique de vente au détail destinée aux particuliers, mais également d’espace de stockage pour les activités de gros de l’entreprise. L’exposition Au Bonheur évoque ce passé commercial en montrant des œuvres qui se rapportent aux typologies d’objets en vente dans ce magasin moderne de la Belle Époque mais renvoie aussi à leur mode de présentation et notamment aux accumulations, empilements, et superpositions variés de son arrière-boutique.
Ce projet collectif, qui rassemble les créations d’une vingtaine d’« exposants » (à défaut de trouver un terme plus adéquat tant leurs profils sont hétéroclites), s’attache à redonner ses lettres de noblesse à la notion d’« utilitaire », à savoir à la potentialité fonctionnelle tantôt assumée, exploitée, exhibée, représentée, étouffée ou refoulée de chacune des pièces présentées, dont la nature, oscillant entre art, design et artisanat, reste volontairement ambiguë.
À la question de l’usage qui l’irrigue s’ajoute celle de la valeur et des glissements incessants entre ses différents régimes qui caractérisent les « biens » présentés. Replacer ces derniers dans une perspective culturelle permet de s’intéresser à la « vie sociale des choses » ou questionner leur socialité pour paraphraser l’anthropologue Arjun Appadurai pour lequel la signification des choses réside non seulement dans leurs formes et leurs usages mais aussi leurs trajectoires.
Commissaires : Alice Motard & Joël Riff
CEAAC - Strasbourg 67000 Strasbourg
03 88 25 69 70
contact@ceaac.org
ceaac.org/fr/
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Gratuit
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