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Dans les coulisses du Train Thur Doller

Des trains sauvés de la ferraille

Arrivés en gare de Burnhaupt-le-Haut, les voyageurs font leur première pause, le temps à Antoine, qui assure la visite, d'expliquer les objectifs de l'association et de montrer quelques curiosités, comme ce train sous abri : « C'est le wagon lit de l'association, qui sert de dortoirs aux bénévoles, qui viennent parfois de loin, jusque de Paris ou de Lyon. On a tous à disposition : douche, cuisine, etc. », précise-t-il.

Antoine, guide, explique aux enfants le fonctionnement de la locomotive © Sandrine Bavard Antoine, guide, explique aux enfants le fonctionnement de la locomotive

Puis la visite se poursuit dans l'entrepôt où dorment les belles mécaniques : on y croise la Couillet, fabriquée en Belgique en 1912, un peu plus petite et moins puissante que la Mallet, un autorail diesel des années 60 qui fonctionne pendant les animations de Noël.

Et il y a le gros chantier à venir de l'association : un autorail De Dietrich, construit en 1949, qui circulait entre Mulhouse et Kruth, Cernay et Sewen : « C'est le dernier exemplaire en France, classé aussi monuments historiques. Il faut savoir qu'à la création de l'association en 1971, on a récupéré pas mal de trains laissés à l'abandon et qu'on a sauvé pas mal d'engins de la ferraille », explique Adélaïde. La rénovation de cet autorail va nécessiter dix ans de travail et de nombreuses compétences : carrosserie, peinture, mécanique, menuiserie, sellerie, électricité...

Et tout au fond du dépôt se cache la troisième locomotive à vapeur, en cours de restauration : « La chaudière est toute neuve. On la fait faire en Pologne car le savoir-faire n'existe plus en France. Et comme c'est un réservoir sous pression, il faut le faire certifier par des professionnels. Les bénévoles s'occupent du reste : du châssis et de la cabine, et on espère la voir rouler en 2012 », poursuit Adélaïde.

Des enfants intimidés


Pendant ce temps, le mécanicien et le chauffeur sont encore au charbon. Victorien a actionné la grue à eau pour remplir la chaudière, d'une capacité de 3600 litres. Ce rempotage va permettre à Mallet de parcourir ses derniers kilomètres jusqu'à Sentheim, terminus, où les petits curieux affluent à l'avant du train. « Je peux monter ? » Mathieu, 10 ans, grimpe dans la loco, intimidé par tous ses boutons : « C'est impressionnant avec toutes ses manivelles et avec ce feu. Les trains d'aujourd'hui ne m'intéressent pas car on les voit tous les jours, mais les vieux trains sont rares et plus beaux. »


Dans la petite gare de Sentheim, les bénévoles ont préservé le cachet d'origine : pendule, guichet à billets, composteur, poêle à bois, lanternes à pétrole...Il y a même encore une grue pour ravitailler la locomotive en charbon : ils ne sont pas trop de trois pour tourner les manivelles et soulever ce chariot jusqu'à hauteur de la chaudière. Pendant ce temps, les voyageurs se restaurent dans de grandes tablées dans l'ancienne hall à marchandises toute en bois. A 14h15, c'est le rappel des troupes. Le train repart dans un nuage de vapeur, sifflant son « tchou tchou » si caractéristique.

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