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Psy 4 De La Rime - I Am

Psy 4 De La Rime fait souffler un nouveau vent sur le rap français !
Ces quatre là sont ensemble depuis plus de dix ans. Depuis l’époque où ils s’appelaient les "Kid Dog Black" au début des années 90 beaucoup d’encre a coulé des stylos de Vincenzo, Soprano et Alonzo ! Les Psy 4 de La Rime sont une véritable famille. Déjà, ils viennent du même quartier, Le Plan d’Aou à Marseille, ensuite les trois rappeurs sont cousins et enfin ils connaissent DJ Sya Styles depuis le collège. Après avoir fourbi leurs armes sur des scènes locales et des petites apparitions remarquées (La B.O "Comme un aimant", "Sad Hill Impact",…) ils sortent en 2002 leur premier album "Block Party" sur le label d’Akhenaton d’IAM.
A l’heure du deuxième album, "Enfant de la lune", en 2005, les quatre jeunes hommes "chopent la vie en pleine figure" se souvient Sopra. Ils ont grandis, certains ont des enfants et surtout les rapports aux anciens "collègues" changent. C’est l’heure des déceptions et des trahisons. Jamais découragés, les Psy 4 se plongent dans la musique : ils tournent et travaillent sur leurs structures respectives.Au moment d’aborder le troisième album,  "Les Cités d’Or", les quatre amis d’enfance sont confiants. Vincenzo, Alonzo, Soprano et Sya Styles veulent simplement donner du bon son à leurs fans. A travers cet album Sya Styles, Vincenzo, Soprano et Alonzo veulent passer un message clair : ils ont évolué, le travail à payé et leurs vies ont changé. Cette évolution se voit même dans leurs pochettes d’album. Le premier montrait des bâtiments en fin de journée. Le deuxième ? C’était un immeuble presque détruit durant la nuit. "Les Cités d’Or" c’est l’aube ,tout est rasé et on devine des fondations "doré" à l’image de leur vie passé dans un quartier riches d’expérience et de valeurs! Les Psy 4 De La Rime par l’exemple de leur parcours veulent inciter les jeunes à réussir  "Dans nos quartiers", explique Soprano, "il y a de la joie et on peut réussir. Le mélange des cultures, l’esprit du partage sont nos avantages" Conscients sans être péremptoires, légers sans êtres frivoles, énergiques mais jamais brouillons, Vincenzo, Alonzo, Sya Styles et Soprano amènent une couleur particulière au rap français. Une couleur "dorée". Assurément.

I Am "Saison 5"
« Cet album a été extrêmement viscéral. Il a été fait, écrit et enregistré, entre début septembre et fin novembre 2006. On voulait aller vite. J’avais remarqué que le groupe était très bon quand il se fixait un cadre d’urgence. Travailler deux ans sur un album comme pour "Revoir Un Printemps", ce n’était pas la meilleure solution : tu reviens, tu tergiverses, tu intellectualises, tu réfléchis dix milliards de fois sur les titres. Là, on a fait 37 titres, on a pris les 17 meilleurs, point à la ligne. On n’a pas trop zigzagué, pinaillé. Ça a été direct ! Un album beaucoup plus brut. On savait qu’on allait énormément défendre ce disque sur scène et donc tous les titres se prêtent à ça. Après plusieurs albums où on s’attardait pas mal sur les arrangements, là, on voulait aller vite et faire quelque chose qui cogne. » avoue Akhenaton.
« Le titre "Saison 5", c’est surtout parce que, dans le groupe, on est tous des gros fans de séries télé, depuis des années. On n’a pas attendu qu’elles passent en prime time. Les Sopranos, The Shield, on les suit toutes. Et pour une fois, on voulait se mettre en scène sur la pochette. C’est d’ailleurs elle qui nous a amenés au titre de l’album. Une pochette évidemment directement inspirée des Sopranos. Et c’était ça, l’idée. Les Sopranos font intervenir beaucoup de personnages. Et comment faire intervenir IAM sans que ça fasse équipe de foot (rires) ? » explique encore Akhenaton.
Ce cinquième album officiel du groupe marseillais, sans compter celui auto produit en 1989, n’est pas simplement une totale réussite artistique. Mais bel et bien surtout un disque qui va poser les bases d’un nouveau départ.
Ici, IAM a tout réinventé. Tout remis en question. Tout tenté. Pour lui-même et pour les autres.
Ce "Saison 5" dévoile un groupe sûr de lui, presque aérien, qui peut tout se permettre. Un groupe humain, un groupe de potes, une famille, qui fait face, coûte que coûte.
Voilà ! Aujourd’hui, tout se trouble, se mélange et les masques ne tombent plus. Époque corrompue, où la dérision, sport international, permet aux plus cyniques de ne pas choisir leur camp. IAM, lui, a choisi. Il a décidé, avec cet album peut-être encore plus qu’avec les précédents, de se positionner, artistiquement d’abord, en donnant naissance à ce disque fier, maîtrisé de bout en bout, où rien n’est forcé, tout sublimé par la satisfaction d’être ensemble, encore, par le plaisir de créer une suite, par l’excellence des sons, des ambiances, par la subtilité et l’équilibre des mots qui amènent autant l’espoir, le refus du prêt à penser que la jubilation. Comme des gamins qui savent, les membres d’IAM ont aimé enregistrer ce disque, ils ont goûté chaque instant, chaque prise, chaque interrogation, ça ne s’explique pas mais ça se ressent à l’écoute. Indéniablement.
Se positionner aussi, humainement, où justement l’ombre et la lumière s’accordent à dessiner une réalité faite de doutes, de joies, de trahisons, de souvenirs, d’appels à la vigilance et à l’intégrité. À l’amour aussi : celui de l’autre, du rap, des racines.
IAM n’a pas perdu la foi. Mieux, avec ce disque imparable, il s’est régénéré.
Et a placé la barre haut, très haut.
Pour le meilleur.

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