Quatuor Florestan

Robert Schumann (1810-1856) : Premier quatuor opus 41 n°1 en la mineur (1842)
Bedřich Smetana (1824-1884) : Le quatuor "de ma vie" en mi mineur (1876)

Le Quatuor Florestan doit sa fondation à quatre musiciens de l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg animés par la même passion pour le quatuor à cordes ainsi que par une constante exigence artistique : Philippe Lindecker et Sylvie Brenner violons, Roland Cheney alto, Agnès Lindecker violoncelle.
Le concert inaugural du quatuor a été donné le 10 décembre 1989 dans la modeste chapelle de Sickert (Vallée de Masevaux). Depuis, le Quatuor Florestan s'est forgé un répertoire imposant couvrant trois siècles d'histoire de la Musique, de Purcell, Bach aux créations contemporaines, en passant par les grandes figures du classicisme : Haydn, Mozart, Beethoven, de l'ère romantique : Mendelssohn, Schubert, Brahms, Schumann et les éminents représentants du 20ème siècle : Ravel, Debussy, Bartók et Chostakovitch.

Soutenu par ses partenariats avec l'Opéra National du Rhin, la B.N.U., les Concerts à St Paul - Mulhouse, le Quatuor Florestan s'est enrichi de ses multiples rencontres avec des publics variés et enthousiastes. Au fil des saisons, l'ensemble est devenu un maillon incontournable du paysage culturel alsacien.

Les musiciens se réjouissent de cette prochaine rencontre avec les mélomanes de Bouxwiller et du pays de Hanau autour d’un programme qui donne la parole à deux compositeurs de l'ère romantique : Robert Schumann et Bedrich Smetana.

De Schumann, sera interprété son premier quatuor composé en 1842, année heureuse et féconde dans le domaine de la musique de chambre. 1842 : l'année de l'éclosion de ses trois quatuors dédiés à son ami Félix Mendelssohn et du célèbre quintette avec piano dédié à sa chère épouse Clara, pianiste virtuose. Fruit d'une composition-éclair les premiers jours de juin, l'œuvre est articulée en quatre mouvements contrastés.

Bedrich Smetana, l'auteur du célèbre poème symphonique « La Moldau » a confié ses états d'âme aux cordes dans le premier quatuor qu'il compose en 1876. Il nous livre une œuvre autobiographique : le quatuor "De ma vie". Les quatre mouvements sont traversés par l'évocation des souvenirs de sa jeunesse, d'une douce nostalgie, de son premier amour, de bribes de musique de danse populaire, des succès de son intense carrière et soudain la catastrophe, l'interruption. La note de "mi", insistante dans le mouvement final : ce funeste sifflement strident à ses oreilles ressenti en 1874, déclenchement brutal de sa surdité définitive. Une œuvre poignante aux accents contrastés, témoignage émouvant du compositeur considéré comme le père de la musique nationale tchèque.