Massacre à Paris

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La Nuit de la Saint-Barthélémy vue par l’un de ses contemporains... Christopher Marlowe, grande figure du théâtre élisabéthain, signe une pièce violente aux échos très actuels.

Paris, 24 août 1572. Les guerres de Religion atteignent leur paroxysme avec le massacre, par les catholiques, de milliers de protestants. La Nuit de la Saint-Barthélémy teinte l’Histoire d’un bain de sang indélébile.

Christopher Marlowe, considéré comme le père de la tragédie anglaise, s’est emparé de l’événement pour en disséquer la dramaturgie et les comportements de ses protagonistes, dans un texte ciselé mêlant le comique au tragique. Le Duc de Guise, Charles IX, Catherine de Médicis, Henri de Navarre et l’Amiral de Coligny y apparaissent comme autant de "monstres historiques" décrits avec une froide passion, tandis que la sphère intime du pouvoir se dévoile de couloirs en recoins du Louvre, de machinations machiavéliques en intrigues de palais.

Portés par douze comédiens à l’énergie époustouflante, une trentaine de personnages surgissent ainsi de cette nuit terrible où l’affrontement entre le politique et le religieux explose dans une violence sans nom. Une trame qui porte l’écho universel de la lutte pour le pouvoir maquillée en fanatisme religieux.