Le 13/03/2019
Le 13/12/2019
JDS : Bon, déjà, sur votre page Wikipédia, et je vous jure que c’est vrai, il y a marqué : « Boulevard des Airs : ils sont vraiment trop beaux et chantent vraiment bien » ! Naturellement, vous confirmez ?
Sylvain Duthu : Non, c’est pas vrai ?! Il faut que j’aille voir ça tout de suite ! J’infirme, j’infirme ! C’est de l’intox ! On n’est pas des apollons et on fait ce qu’on peut en ce qui concerne la musique ! (rires)
Vous avez cartonné avec votre chanson « Bruxelles » en 2015. Le groupe existe néanmoins depuis 2004. Comment avez-vous vécu cette notoriété et ce succès ?
Pour nous qui avons la tête dedans, c’était en réalité très progressif... On n’a pas du tout l’impression d’un truc qui nous aurait explosé d’un coup au visage. Avec « Cielo Ciego » en 2011 et « Bruxelles » en 2015, on a passé des paliers très importants en terme de notoriété, c’est évident, mais de notre point de vue, tout cela s’est fait relativement lentement. Le public qui nous a découvert avec « Bruxelles » a la possibilité d’écouter les chansons et les albums qu’on a fait avant, même si les sonorités ont évolué au fil du temps. On en joue certaines en concert avec des arrangements totalement inédits.
Lors de la sortie du nouvel album, vous aviez déclaré qu’il y avait cette appréhension « de correspondre à ce qu’attend le public ». Quand on a sorti un tube, on est attendu au tournant ?
On peut se poser la question. Mais soit tu te mets la pression pendant le processus de création, soit tu décides de dépasser tout ça et de faire ce que tu as envie de faire. On aurait pu se dire, tiens, « Bruxelles » a marché, on refait la même chose mais ça ne marche pas comme ça... On croit aux nouvelles chansons. On croise les doigts... il semblerait qu’on a eu raison.
Vous avez choisi récemment de mettre en avant votre visage et celui de Florent, alors que vous êtes 7. Le côté Daft Punk, on ne sait pas qui ils sont, ça vous gonflait ?
On a fait ce constat. Beaucoup de gens connaissent nos chansons mais sans pouvoir mettre de visage dessus. On a longtemps voulu rester en dehors du système, montrer nos têtes le moins possible. On a choisi de changer ça avec le dernier album, ça ne coûtait rien d’essayer. Ne serait-ce que pour les affiches de concert : c’est important que le public puisse avoir quelqu’un à regarder dans les yeux.
Question inévitable : vous connaissez un peu l’Alsace ?
Je me souviens d’une soirée passée à Strasbourg, après un concert. On est allés à l’Académie de la Bière et c’était absolument mémorable ! (rires)
Propos recueillis par Mike Obri
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