Thomas VDB s'acclimate

Thomas VDB s'acclimate, un spectacle à voir à Mulhouse (ED&N - Espace Dollfus & Noack Sausheim), le 19 mars 2022. Toutes les informations pratiques (tarifs, billetterie, plan de salle) pour ce spectacle sont à retrouver sur cette page. Réservez dès maintenant vos places pour assister à ce spectacle à Mulhouse !

Après le succès de "Bon Chienchien", Thomas VDB vient présenter son nouveau spectacle en avant-première à l’Ed&n Sausheim. Le JDS a pu l'interviewer en exclu !

JDS : Vous connaissez un peu l’Alsace ?

Thomas VDB : J’étais à Colmar il y a peu pour le tournage d’une émission culinaire pour France 3. J’étais l’invité et j’assistais un chef qui revisitait un plat de chez vous. Un truc roulé, un peu étrange, à la viande...

... Les Fleischschnakas !

(Rires) Je n’aurais pas retrouvé le nom tout seul, je crois ! J’ai aussi fait des tournages à Obernai, à Munster, et j’ai déjà joué à Sausheim...

Votre dernier one man show est très axé sur l’écologie. Vous comptez devenir le Greta Thunberg français ?

Je suis bien conscient que l’écologie est un sujet dont on parle déjà beaucoup... mais pas de façon drôle. Ma compagne est très engagée sur le sujet, on a écrit ce spectacle ensemble. Je m’acclimate... aux efforts qu’il faut fournir, mais ça me coûte. J’ai quitté Paris pour m’installer à la campagne, mes perspectives de vie ont changé : maintenant, j’ai un jardin ! Quand je l’observe, j’ai le sentiment du devoir... non-accompli ! Faire pousser ses carottes, et puis faire son propre pain... tout cela est un peu ridicule, mais finalement, ça en dit long sur le besoin de freiner un peu sa consommation. J’ai des potes qui me disent « bah, t’es pas écolo, regarde, t’as un smartphone ». Dans le spectacle, j’explique les contradictions qui sont les nôtres. être écolo à 100% c’est peine perdue, à moins de vivre à poil dans la forêt en mangeant des racines.

Dans une précédente interview, au sujet de votre job d’humoriste et de chroniqueur sur France Inter, vous disiez qu’il était « plus dur de rester léger »...

Plus ça va, plus je suis préoccupé, c’est vrai. Ce spectacle, je ne l’aurais pas fait il y a dix ans, par exemple. Mais ma nature, c’est de relativiser. J’aime être celui qui détend l’atmosphère, j’ai toujours été comme ça. Sur France Inter, j’expose simplement mon ressenti sur l’actualité, sans analyses chiffrées. L’humour, c’est la politesse du désespoir, dit l’adage : je suis de plus en plus poli ! Il y a une porosité entre ce que je fais à la radio et sur scène. Certains mots-clés reviennent souvent : le réchauffement climatique, les transports en commun, le nucléaire, Amazon... Je parle de l’effondrement de l’économie et de la fin du monde, mais ça reste drôle, hein ! écrivez bien que c’est un spectacle pour se marrer ! (rires)

Quel est le geste éco-responsable qui vous demande le plus d’effort ?

Peut-être rationnaliser le temps que je passe sur internet ! Je suis fan de musique (ndlr : et ancien rédac’chef d’un magazine de rock), j’en écoute sans arrêt. Je passe des heures à mater les clips sur Youtube.

Dans votre précédent spectacle, vous ironisiez sur le fait qu’il était dangereux d’accorder le droit de vote aux gens qui écoutent les gros tubes actuels...

J’ai deux jeunes enfants qui sont à fond dans les génériques de dessins animés en ce moment, donc il faut relativiser ! (rires). Avec les algorithmes, ils ont fini par tomber sur les Kids United. Ma fille réclame systématiquement la reprise d’Hugues Aufray, Santiano, par les Kids United. Imaginez un peu ce que je vis à la maison ! Je regarde le Top 50 sur Spotify et je dois connaître 5 ou 6 artistes ; les autres, jamais entendu parler... ça fait très boomer, non ?!

Propos recueillis par Mike Obri

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