Dans les coulisses du zoo de Mulhouse

Proteger les espèces

Le zoo de Mulhouse est très actif dans la reproduction et la conservation des espèces, s'inscrivant dans 80 programmes d'élevages, gérés par des coordinateurs européens ou internationaux.

© Sandrine Bavard Oh ! Le nandou veut sortir !

Le zoo veille lui-même directement sur huit espèces (des gibbons et lémuriens entre autres), ce qui veut dire que Brice Lefaux, directeur du zoo, peut demander à ce qu'une femelle cercopithèque diane du zoo de Berlin s'accouple à un mâle de Mulhouse pour donner naissance à un bébé qui ira au zoo de Barcelone. Ah, l'Europe sans frontières !

Bon, évidemment, tout ceci suppose un peu de paperasse. C'est Liliane Montjardet, secrétaire et assistante scientifique, qui s'en occupe : « Les animaux protégés par la Cites2 ont une carte d'identité pour traverser les frontières, avec le nom de l'espèce, leur date de naissance, leur sexe, leur numéro d'immatriculation. Il leur faut aussi un certificat de transport qui retrace leur pedigree et certifie qu'ils voyagent en bonne santé. Cela concerne une centaine d'animaux par an.»

Et parmi les animaux que gèrent le zoo de Mulhouse, il y a l'emblématique lémurien aux yeux turquoises pour lequel un programme de conservation a été mis en place à Madagascar, en créant une réserve naturelle. Face aux problèmes de déforestation et de braconnage, il était urgent d'agir. « En protégeant un petit milieu de forêt, ce ne sont pas seulement les lémuriens aux yeux turquoises que l'on protège, mais aussi les caméléons, les insectes...tout un éco-système ! », se félicite Jean-François Lefevre, chef animalier.

Le zoo investit ainsi chaque année, grâce aux recettes de sa billetterie, 18 000 euros pour des programmes de conservation dans les pays en voie de développement. Parce que les animaux sauvages au zoo, c'est bien ; mais dans leur état naturel, c'est encore mieux.