La Cenerentola (Rossini)

De Rossini, avec Maité Beaumont, Bogdan Mihai, Edwin Crosley-Mercer, Jean-Philippe Lafont, direction Enrique Mazzola / Thomas Blunt (le 28/11), mise en scène Sandrine Anglade.

Sandrine Anglade met en scène un deuxième opéra de Rossini pour L'Opéra national du Rhin. Après L’Occasione fa il ladro, elle adapte La Cenerentola, inspirée de l’histoire de Cendrillon, où l’on passe de la grande farce à la profondeur des sentiments.

La Cendrillon de Rossini n’est pas un conte de fée. Certes, le librettiste Jacopo Ferretti s’est inspiré du conte de Charles Perrault, mais tout élément fantastique et merveilleux a disparu, pour ancrer l’histoire dans une veine réaliste et humoristique. Mais la morale y est sauve puisque le sous-titre annonce le triomphe de la bonté.

Une Cendrillon toujours aussi maltraitée mais plus réaliste

Le prince Don Ramiro cherche épouse : son prescripteur et philosophe Alidoro se fait passer par un mendiant et visite les familles du royaume pour voir si on lui fait bon accueil. Chez Don Magnifico, il rencontre ses deux filles, Clorinda et Tisbe, qui le rejettent et la pauvre Cenerentola, employée de maison, qui est la seule à l’aider.

Les gens de la cour arrivent à sa suite : le prince se fait passer pour valet, le valet pour prince, et lance des invitations pour le grand bal. Il n’y a pas de fée pour transformer les citrouilles en carrosse, mais Alidoro va aider Cenerentola pour qu’elle se rende au bal sous une autre apparence. En quittant le bal, elle ne perdra pas sa chaussure en verre sur les marches du palais, mais elle donne un bracelet au prince pour qu’il puisse la reconnaître.

Un Rossini auréolé de succès

Avec La Cenerentola, Rossini répond à une commande du Teatro Valle de Rome. Il est alors un compositeur reconnu : il vient d’être nommé directeur des théâtres à Naples, a connu le succès avec L’italienne à Alger et même triomphé avec Le Barbier de Séville. Il est aussi en pleine transition, délaissant les opéra bouffes pour les opéras dit « sérieux ». Cette Cenerentola en est le reflet, mélangeant gravité et humour, tendresse et mélancolie.

Une musique assurée par l'orchestre symphonique de Mulhouse

La mise en scène a été confiée à Sandrine Anglade qui s’est déjà frottée au répertoire de Rossini en adaptant en 2012 L’Occasione fa il Ladro pour l’Opéra national du Rhin. Cette histoire de Cendrillon est pour elle une rêverie vers un ailleurs. Les décors, comme les costumes, s’allument et s’éteignent, pour passer de la réalité du quotidien à la magie du conte. La musique est quant à elle assurée par l’'Orchestre Symphonique de Mulhouse, dirigé par Enrique Mazzola à Mulhouse et Thomas Blunt à Colmar.

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