Cinéma : la fin du métier de projectionniste

  • Jusqu'au 31/05/2010

Avec l'arrivée du numérique dans les cinémas, le métier de projectionniste risque de disparaître. On aurait tort de croire qu'il ne se résume pas qu'à la projection du film. Avant la diffusion, la copie est réceptionnée par petits bouts, puis assemblée pour faire une pellicule de plus de 5000 mètres pour un film de 2h30. A la fin de la séance, le film est démonté et envoyé dans d'autres cinémas. Le projectionniste est aussi responsable de la sécurité dans la salle et de la maintenance du matériel.

Danièle Kiefer, régisseure générale de l'espace Grün, accueille des apprentis projectionniste en alternance et les nouvelles ne sont pas très réjouissantes : « Leur école leur a dit qu'il passait un CAP chômeur. Le numérique apporte des changements importants en effet : on recevra un mail avec une clé, qu'il faudra entrer dans l'ordinateur et n'importe qui pourra lancer le film. Il suffit d'une formation de deux jours pour pouvoir le faire ! »

A un an de la retraite, Danièle Kiefer ne craint pas l'avenir, mais ne veut pas s'attarder non plus sur le passé : « Je ne vais pas verser dans la nostalgie comme dans le film Cinéma Paradiso avec Philippe Noiret dans sa cabine de projection à qui le curé demande de couper sur la pellicule les scènes impudiques. Il est dommage de voir disparaître ce savoir-faire mais c'est un savoir-faire parmi tant d'autres. Le numérique, c'est une autre époque, une nouvelle génération! »

Voir aussi nos articles :

Cinéma : le délicat passage au numérique pour les exploitants de salle

Cinéma : un engouement pour la «vraie» 3D

Renseignements

Dans la même rubrique

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Abonnez-vous à la newsletter du JDS

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties