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Le Bourgeois gentilhomme : les coulisses d’un spectacle

Le théâtre du Poche-Ruelle à Mulhouse donnera 33 représentations du Bourgeois gentilhomme, du 3 février au 29 avril 2017. Comment se prépare un tel spectacle ? Le JDS s’est rendu à une répétition pour interroger les acteurs dans l’ombre et ceux sur le plateau.

La première a lieu le 3 février et le compte à rebours a déjà commencé pour toute l’équipe du Poche-Ruelle. Depuis octobre, à la nuit tombée, le petit théâtre se transforme en ruche pour répéter ce monument du théâtre français : Le Bourgeois gentilhomme de Molière.

Le rythme est intense pour tous les comédiens, tous bénévoles : certains répètent tous les soirs de la semaine de 20h à 22h, il y a aussi quatre dimanches « marathon », de 10h à 17h. « C’est la passion qui fait tenir, assure Maryse Grob, une des comédiennes. Mais il ne faut pas que ça, il faut des conjoints compréhensifs. Mais ici, c’est très familial, les uns et les autres viennent assister aux répétitions. »

« Je ne vois pas le temps passer »

Claire Isaija, toute nouvelle dans la troupe du Poche-Ruelle, ne compte pas les heures : « Le théâtre, c’est vraiment une passion. Je ne vois pas le temps passer en répétition, c’est beaucoup d’amusement mais aussi de dépassement de soi. Je me réjouis de tout : de porter des beaux costumes, de travailler avec un metteur en scène extraordinaire. La seule chose que je redoute, c’est le trac. Je l’ai déjà à la base mais il sera encore plus grand ici. La fatigue, je la ressentirai après le 29 avril. » Elle admet quand même quelques difficultés avec le texte : « J’ai l’habitude de travailler sur des textes contemporains, plus faciles à retenir. Là, c’est un vrai défi, parce que ce sont des phrases que l’on n’a pas l’habitude de dire. »

On s’en rend vite compte sur le plateau avec le maître de musique et le maître à danser, lancés dans une joute verbale à l’ancienne, synchronisée pour la première fois avec la bande-son. Pour le premier, cela se complique davantage lorsqu’il découvre la musique sur laquelle il devra pousser la chansonnette : « Ah, c’est pas un cadeau ! », peste-t-il après un essai peu concluant.« Tu vas écouter cette musique un millier de fois, pour que tu saches où sont les césures. Tu chanteras toujours aussi faux, mais en rythme », lui apprend Jean-Marie Meshaka.

Le régisseur, l'homme de l'ombre

Le metteur en scène profite de la séquence pour caler les « clés » avec le régisseur, les effets sons et lumières que ce dernier devra produire depuis sa cabine à partir d’un geste ou d’un mot : « J’assure le son et la lumière en même temps, ce qui n’est pas évident du tout. Il faut une grande concentration pendant le spectacle, explique Edmond Buhler. On a l’habitude de dire que le régisseur est le énième comédien, parce que si on rate un effet, cela se voit tout de suite. Heureusement, on a un matériel plus moderne maintenant. Pendant longtemps, on a eu un matériel obsolète qui avait la fâcheuse habitude de tomber en panne. Quand ça arrive, c’est panique à bord, il faut trouver la parade en quelques secondes… ».

Carte blanche pour la costumière

En coulisse, on retrouve aussi Bénedicte Blaison, costumière au théâtre de la Sinne, qui fait les premiers essayages de costumes  Jean-Marie Meshaka lui a demandé de l’énormité, de la folie, à la manière de Nikki de Saint-Phalle : « Pour le reste, il m’a laissé carte blanche et c’est un gros cadeau pour une costumière. J’ai regardé les pièces d’époque, même si ce n’était pas une obligation, parce que j’adore cette époque Louis XIV. J’ai retenu les volumes et les motifs. J’ai gardé des structures apparentes, avec des baleines pour les maîtres de musique et de ballet, ceux qui trompent le plus M. Jourdain. Ce sont vraiment des Polichinelle »

Ce costume de M. Jourdain, c’est celui qui lui aura pris le plus de temps, à peu près 5 jours de travail. « Je travaille depuis septembre et j’espère avoir terminé fin décembre pour une vingtaine de costumes au total. » Si tout va bien, les comédiens pourront répéter en costume en janvier, la dernière ligne droite avant les premières représentations.

 

Retrouvez aussi notre article sur Le Bourgeois gentilhomme et les dates de représentation

Renseignements

Théâtre Poche Ruelle à Mulhouse 68200 Mulhouse

03 89 42 71 15

Dates et horaires :

Du Vendredi 3 Février 2017 au Samedi 29 Avril 2017

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