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Les 25 ans du Noumatrouff

Le Noumatrouff fête son quart de siècle ! Cet automne, l’emblématique salle de concerts mulhousienne résume en 25 dates l’histoire des musiques actuelles et de sa programmation. État des lieux avec Olivier Dieterlen, son directeur depuis 2003.

« Les Mulhousiens eux-mêmes ne s’en rendent pas toujours compte, mais le Noumatrouff est un lieu emblématique, une salle de proximité qui compte, largement reconnue par les artistes français et européens ». En ce 25eme anniversaire de l’incontournable salle mulhousienne labellisée SMAC (Scène de Musiques Actuelles), son directeur Olivier Dieterlen retrace l’une des épopées mythiques de l’histoire culturelle de la ville.

Le Nouma fête ses 25 ans © Seb North Le Nouma fête ses 25 ans

A l’origine, il y a eu les revendications de l’association FMR (Fédération pour une Maison du Rock) à la fin des années 80, la promesse du futur maire Jean-Marie Bockel de les satisfaire après son élection, les manifestations qui ont continué jusqu’en 1992... C’est l’année de la création de l’association Hiéro et de l’obtention par celle-ci de la gestion du local désaffecté de l’impasse de la Mertzau (renommée rue Alain Bashung cette année). « On a fait partie de la première vague de salles rock, celle des militants bâtisseurs », analyse Olivier Dieterlen.
Agitation culturelle

25 soirées, 25 ans

Le Nouma était alors dirigé par l’agitateur Jean-Luc Wertenschlag, « un mec qui pousse les gens à se bouger ». Des groupes aussi variés que les Wampas, Pigalle ou les Sages Poètes de la Rue sont emblématiques des programmes de l’époque. 25 ans plus tard, les revoilà à l’affiche pour cette rentrée 2017 : « Ils ont grandi en même temps que le Nouma. En 25 soirées, on retrace l’histoire de la salle et des styles qui y ont été défendus, entre rock, hip-hop et electro ».

On retrouve aussi Rodolphe Burger, parrain de la grande salle de 800 places dont l’ouverture en 1999 a marqué le début d’une nouvelle ère pour le petit club underground, quelques années avant l’installation d’Olivier au poste de directeur.
Les connaisseurs de la scène mulhousienne relèveront également la présence cet automne de Mat Twice, Singe Chromés ou encore PJ@Mellor, groupes dont les membres sont restés fidèles à la salle depuis la 1ere saison en 1992. Rappelons que le Nouma est aussi un lieu de répétition pour des dizaines de groupes locaux. On se souvient d’une scène ouverte mémorable en 2012 pour les 20 ans de la structure : les soirées Locomotiv, à la fin de la saison, vont faire mieux encore avec 25 artistes du coin sur deux soirées !

Un tiers-secteur original

En 2017, le Nouma emploie 7 salariés dont 4 permanents. Le budget atteint 800 000€ HT. « On fait partie d’un tiers-secteur qui dépend à la fois de l’argent public (50% en 2016), d’une logique de rentabilité et de l’implication citoyenne », témoigne Olivier Dieterlen. « Dans le paysage musical, on est assez petits par les subventions et les moyens, mais dans la moyenne haute du nombre de soirées et de groupes accueillis ». Certes, le budget a légèrement baissé ces dernières années dans un contexte national de « surenchère des cachets et du nombre de festivals ». Faute de rentabilité, le festival historique Bêtes de Scène n’a pas été reconduit depuis 2015 et l’école de musique a fermé.
« On entre aujourd’hui dans un nouveau cycle », promet cependant Olivier Dieterlen, qui annonce un nouveau site web, un nouveau bar... Et qui peut faire valoir une programmation automnale alléchante, à même de satisfaire les goûts de l’ensemble du public du Nouma, bien au-delà de la nostalgie.

« La programmation, c’est une part de prescription et de subjectivité, mais elle doit se faire avant tout à l’écoute des gens », assure-t-il. Il a repris la responsabilité de ce poste après le départ de Matthieu Spiegel, devenu directeur du FIMU à Belfort, tout en faisant confiance à d’autres associations locales - La Bande Adhésive, Crazy Beats, Horns Up, SixSix, Good Vibes, Head Bang et Eponyme - pour enrichir la saison. Alors pour reprendre l’une des étymologies dialectales et légendaires du nom de la salle : cet automne, le Noumatrouff, « on y va », plus que jamais !

Le Nouma en chiffres (2016)
77 concerts
20 000 spectateurs
400 adhérents
58 groupes en répétition
20 groupes en résidence
800 000€ de budget HT
près de 5000 groupes en concert depuis 1992

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