Jeanfi Janssens

Encore inconnu il y a de cela trois ans, Jeanfi Janssens a réussi à conquérir le coeur des Français à la vitesse d’un Airbus en altitude de croisière, grâce à son premier one man show et ses âneries quotidiennes dans Les Grosses Têtes d’RTL. Interview !

Interview réalisée en septembre 2018

JDS : Vous sortez tout juste d’une répétition pour l’émission « Danse avec les Stars » sur TF1. Alors, pas trop crevé ?

Jeanfi : Bin non, c’est comme des vacances, je suis tranquille, au bord de la piscine avec mon petit rosé ! (rires) Non, j’en chie ma race. C’est très soutenu. La seule expérience de danse que j’ai, c’est quand j’ai bu un petit verre de trop et que je monte sur les tables aux mariages... Au départ, j’avais dit non à TF1, mais je me suis dit que ce défi méritait d’être relevé. Histoire d’être un quarantenaire encore dans le coup !

Alors... Pamela Anderson, elle est sympa ?

Oui ! On se croise dans des états de sueurs pas possibles.

Et cette histoire de vouloir danser avec un danseur et non une danseuse ? Info ou intox ?

C’était une vanne que j’avais faite dans les Grosses Têtes et qui a été totalement sortie de son contexte. J’ai été coincé dans une polémique inexistante, tout est interprété, aujourd’hui ! Danser avec un autre homme, c’est bien comme idée, pour l’ouverture d’esprit, tout ça, mais ce n’est pas ma vision du truc... On a envie d’être considérés comme tout le monde, pas mis à part, alors pourquoi marquer une différence, là, en dansant avec un autre homme ? Et puis je trouve que c’est plus joli avec une fille !

Vous avez démarré le one man show à 40 ans, après une jolie carrière de steward. Sacré reconversion ! Que s’est-il passé ?

J’ai toujours aimé raconter des histoires aux passagers ou à mes collègues d’Air France. On me disait souvent : « vous devriez faire du théâtre » ! Un jour, une copine m’a inscrit à un tremplin d’humour. Devant le fait accompli, j’ai écrit un texte sur mon job de steward, et je suis arrivé finaliste sur 900 candidats. J’ai connu des années de doute, j’ai eu cinq personnes dans une arrière-salle d’Avignon... Puis Laurent Ruquier m’a repéré, et là...

Comment expliquez-vous cette connexion rapide avec le grand public ?

Il y a ce drôle de mix qui a pris : un steward ch’ti et gay. Cocktail détonnant ! Je fais de l’humour populaire au sens noble du terme. C’est apolitique, léger. Air France m’a formé à être très spontané avec les gens. Tu fais pas steward si tu n’aimes pas les gens, de toute façon... Et puis il y a une part de chance. Tu fous tes couilles sur le billot et c’est parti (rires).

Vous connaissez un peu l’Alsace ?

J’ai fait des escales à Bâle/Mulhouse ! Je suis déjà venu jouer chez vous. J’adore votre côté convivial, qui passe par la table. La bonne bouffe. Un coup de Gewurtz, et hop ! Le Nord et l’Alsace, on est un peu cousins d’alcool... J’espère seulement qu’on ne va pas m’emmener au Flunch de Sausheim... ☛ Propos recueillis par Mike Obri