Du 09/10/2012 au 26/10/2012
Du 06/12/2012 au 07/12/2012
Jusqu'au 27/03/2013
Après Les justes de Camus, Les mains sales de Sartre, Guy-Pierre Couleau continue son exploration d’un théâtre de l’engagement du XXe siècle, avec Maître Puntila et son valet Matti de Brecht. Si cette pièce soulève des questions on ne peut plus sérieuses, de domination et d’aliénation, il s’agit avant tout d’une grande comédie. Sobre, Maître Puntila est odieux et mène l’enfer à ces gens. Ivre, il devient doux et généreux, prônant même l’égalité des classes. Matti, son chauffeur et souffre-douleur, tente de se préserver devant les volte-face incessantes de son maître. « Cette dualité entre un fond grave et un forme comique est très séduisant à mettre en scène. Vers fin de sa vie, Brecht disait d’ailleurs qu’il fallait montrer un théâtre divertissant pour faire passer des idées. L’énorme écueil serait vouloir de faire passer un message avec un grand M. Or ce n’est pas du tout didactique et moralisateur comme pièce, c’est vraiment épique, c’est une dévoration, c’est un voyage », s’enthousiasme Guy-Pierre Couleau.
Le metteur en scène s’est inspiré des comédies de Molière et de ses fameux rapports maître-valet, mais également des Lumières de la ville de Charlie Chaplin qui repose sur le même scénario : « On essaye de pousser le code burlesque le plus loin possible, de trouver ce qu’il y a de complètement barré et hors norme dans les situations et les personnages. Avec les acteurs, on s’inspire du jeu de Charlie Chaplin, des Marx Brothers, ou du ton des films d’Ernst Lubitsch toujours très savoureux. Brecht est considéré comme un auteur sérieux, avec sa théorie de la distanciation, d’un truc un peu froid. C’est exactement le contraire dans cette pièce, qui a quelque chose de très charnelle et sensuelle. On est dans les émotions, le rire d’abord, mais aussi le frisson, et la tendresse. »
A travers ce maître dévoyé qui oublie ses intérêts quand il est ivre, et ce valet qui tente de rester intègre et libre malgré sa triste condition, c’est la question des relations domination-soumission au travail qui est soulevée. Qui fait évidemment sens aujourd’hui : «C’est le propre des grands auteurs que de mettre l’accent sur des moments clés de notre histoire, et voilà que l’histoire bégaye, souligne le metteur en scène. Cette pièce écrite en 1940 faisait écho à la crise de 1929 et a évidemment une résonnance avec la crise économique que nous vivons, sur l’écrasement de l’individu par l’argent, par ce système capitaliste mal maîtrisé. Puntila est sans doute la métaphore de cette monstruosité qu’est la crise. »
Théâtre La Coupole - Saint-Louis 68300 Saint-Louis Comédie de Colmar
03 89 70 03 13
5,50/24,50€
Théâtre National de Strasbourg - TNS 67000 Strasbourg Comédie de Colmar
03 88 24 88 00
5,50/11/18/27€
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