Thanks to my Eyes

Sur un livret de Joël Pommerat, musique d'Oscar Bianchi, en anglais surtitré en français, par l’Ensemble Modern, direction Léo Warynski.

L’opéra de chambre, Thanks to my eyes, est un projet singulier : il réunit deux novices en la matière, l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat et le compositeur Oscar Bianchi. Qui ont transformé le coup d’essai en coup de maître.

La Filature veut multiplier les partenariats avec les autres forces culturelles de la région. Et cela commence dès le début de saison avec l’opéra de chambre Thanks to my eyes, présenté dans le cadre du Festival Musica à Strasbourg.

Joël Pommerat, son auteur et metteur en scène, est l’un des deux artistes associés de la Filature cette saison. Lui qui a pour spécificité de ne monter que ses propres textes au théâtre n’avait jamais pensé à mettre en scène de l’opéra. Mais voilà, Antoine Gindt, directeur du T&M de Paris, une structure dédiée aux nouvelles formes de théâtre musical et lyrique, lui proposait mieux : un projet de création. Il lui a présenté un grand espoir de la musique contemporaine qu’il avait déjà repéré – tiens, tiens au Festival Musica – le compositeur italo-suisse Oscar Bianchi. Ce dernier croule sous les propositions, créant aussi bien pour l’Orchestre Philharmonique de Radio France que le Quatuor Diotima, et il signe ici son premier ouvrage lyrique.

Problème de transmission

Ensemble, ils ont retenu la pièce de théâtre Grâce à mes yeux, de Joël Pommerat. Une pièce qu’il a fallu réécrire et condenser pour qu’elle tienne en un peu plus d’une heure, et qui passe du français à l’anglais « moins connoté » pour le compositeur.

Elle raconte la vie d’Aymar qui vit dans la montagne avec sa mère et son père, autrefois le plus grand acteur comique que monde, qui essaye de lui transmettre son art. Mais quand Aymar est monté sur scène, il n’a fait rire personne. Il a toutefois frappé les esprits, surtout féminins. Ces femmes lui envoient des messages, et l’une va même jusqu’à lui rendre visite la nuit…

Une fable amère et envoûtante, quasi fantomatique, sur les thèmes de la culpabilité, la frustration, la déception. Elle a rencontré un joli succès en ouverture du Festival d’Aix-en-Provence en 2011, pour lequel elle avait été créée, puis en tournée à Bruxelles ou à Lisbonne.

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