Rencontres Plumes rebelles

« Rencontres Plumes Rebelles » d’Amnesty International France

Les 18^èmes « Rencontres Plumes Rebelles » d’Amnesty International France se tiendront pour la 10^ème année à Besançon.

Au programme de ces deux jours, la remise des prix des concours de nouvelles et d’illustrations, une journée « bande dessinée et droits humains », des expositions, des conférences et tables rondes autour des droits humains en présence d’auteurs et de spécialistes.

Les concours :

Deux concours ont été proposés aux collégiens, lycéens et étudiants. Plus de 1 200 ont travaillé :

• soit à l’écriture de nouvelles sur un des 4 thèmes : "L’IA : un risque pour les libertés individuelles et collectives ?", "La nature a-t-elle des droits ?", "Droits acquis : la vigilance s’impose pour les préserver", "Les discriminations : source de violences ?"
• soit à la création de couvertures de BD sur le thème : « La grande pauvreté, une violation des droits humains »

PROGRAMME

Vendredi 14 mars / Faculté des lettres, amphithéâtre Donzelot

13h30 / Remise des prix du concours de nouvelles et du concours d’illustrations.
Lors de cette remise des prix, les textes récompensés seront lus par des comédiens de la compagnie Coloquinte. Les meilleures nouvelles seront éditées par les soins d’Amnesty International.

18h / Conférence-débat / Jean Noël JEANNENEY :
 « La Troisième République : quelles leçons pour aujourd’hui ? »

Comparaison des périls qu’affrontait la démocratie sous la Troisième République et ceux auxquels elle se trouve confrontée aujourd’hui.
Les thèmes médias et réseaux sociaux, poids de l’argent, gouvernement et parlement sont à la focale d'une grande part des problématiques d’hier et d’aujourd’hui.
Médiation : Daniel Boucon

Samedi 15 mars / Kursaal, salle Proudhon

9h00 / Ouverture des rencontres.

Ce samedi sera consacré en partie à des rencontres avec des professionnels de la bande dessinée, Désirée et Alain Frapier, duo d'auteurs de romans graphiques, respectivement scénariste et dessinateur. Cinq romans graphiques sont à leur actif depuis 2012, mêlant histoire individuelle et histoire collective.
Une table ronde à 10h00 leur sera consacrée pour discuter avec eux de l'angle sous lequel ils ont abordé ces histoires et le retour qu'ils en ont eu. Une séance de dédicace suivra salle Proudhon et se prolongera l’après-midi à la librairie Mine de Rien.

14h30 / Table ronde / La nature a-t-elle des droits ?

Depuis 1948, les êtres humains sont protégés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) d’exactions qui sont le fait de leurs congénères (ex : génocide, atteinte à la liberté d’expression…). Les droits humains sont des droits naturels qui font de l’Homme le fondement et le sujet primordial de notre système de droits.
Écrite en 2016 (pour la COP21), la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité (DDHu) est le premier texte à reconnaître des droits et des devoirs pour l’Humanité, vis-à-vis d’elle-même, des générations futures, des autres espèces et de la nature.
Adoptée en 2010 lors de la Conférence mondiale sur le changement climatique et les droits de la Terre, la Déclaration Universelle des Droits de la Nature (ou Droits de la Terre Mère) préserve les droits des entités du Vivant (dont l’Homme), envisage la terre et ses composantes comme une communauté de sujets de droit au sein de laquelle chacun doit jouer son rôle.
Concrètement, comment est-il possible de concilier notre liberté individuelle avec la préservation d’entités naturelles ?
avec : Caroline Juneja, juriste, membre de « Notre affaire à tous », Amandine Pollet : parlement de la forêt à Chailluz

Médiation :

17h00 / Table ronde / L’intelligence artificielle : risque pour les libertés individuelles et collectives ?

Le développement extrêmement rapide de l’Intelligence Artificielle (IA) et la diversité de ses applications rendent disponibles des moyens de connaissance et d’action à la puissance démultipliée, dans des domaines tels que la médecine, la recherche, l’éducation, etc.
Cet outil, en fonction de ses objectifs et de ses utilisateurs, peut être mis au service du progrès et du bien commun. Mais il peut aussi l’être dans des perspectives différentes et porter atteinte aux libertés individuelles et collectives et aux droits humains. Soit il peut avoir été sciemment conçu dans ce but, soit son usage aboutit au même résultat. Les plus grandes menaces semblent résulter de sa montée en puissance.
L’un des résultats les plus éclairants étant le formatage des comportements individuels sanctionné par la « notation sociale » en usage en Chine, notamment. Un autre, qui n’est pas moindre, la généralisation de l’autocensure par crainte de la surveillance. Ces exemples ne sont malheureusement pas exhaustifs, tant sont grandes la fringale d’informations, la soif de contrôle et l’imagination créatrice de leurs promoteurs.
avec : Olivier Tesquet, journaliste à Télérama, Myrtille Picaud, chargée de recherches (CNRS/CRESPPA-CSU), Un représentant de l’association Tinternet

Médiation : Camille Blanc, ancienne présidente d’Amnesty International France.

20h / Petit Kursaal
Film : Bigger than Us
Partout, adolescents et jeunes adultes luttent pour les droits humains, le climat, la liberté d’expression, la justice sociale, l’accès à l’éducation ou l’alimentation. La dignité. Seuls contre tous, parfois au péril de leur vie et sécurité, ils protègent, dénoncent, soignent les autres. La Terre. Et ils changent tout. Melati part à leur rencontre à travers le globe. Elle veut comprendre comment tenir et poursuivre son action. Des favelas de Rio aux villages reculés du Malawi, des embarcations de fortune au large de l’île de Lesbos aux cérémonies amérindiennes dans les montagnes du Colorado, René, Mary, Xiu, Memory, Mohamad et Winnie nous révèlent un monde magnifique, celui du courage et de la joie, de l’engagement.