Vera Sola

Parmi les albums sortis ses derniers mois, Vera Sola tire son épingle du jeu, avec sa voix railleuse, son imagerie et ses concerts en trio guitare-voix / batterie / contrebasse. Un talent évident qu’est, de son vrai nom, Danielle Akroyd, sûrement hérité de son père, Dan Akroyd. 

Oui, nous parlons bien du fameux « frère du blues » chasseur de fantômes new-yorkais. Point d’ectoplasmes ou de Gozer avec Vera Sola, mais son univers est tout aussi spirituel, fascinant et hypnotique. Actrice, poétesse, multi-instrumentiste, son premier essai discographique, Shades, qu’elle a entièrement composé elle-même, est plus qu’une réussite. Ambiances western ou lynchiennes, on est de suite captivé par son vibrato, ce timbre de voix puissant. Le décor est planté, mélancolique, angélique, passant de l’ombre à la lumière. Chaque chanson est singulière, ayant pour thème la violence de notre monde, l’extinction des espèces animales ou les relations humaines. Une artiste complète et complexe à la fois qui se dévoile enfin.