Et le songe entre nous est comme un horizon / Clément Montolio

Des paysages, des ciels, des étendues d’eau, des arbres, des fleurs, des cabanes… autant de thèmes que nous pensons identifier au premier coup d’oeil.
Pourtant, à y regarder de plus près, ces tableaux ne sont manifestement pas réalisés « sur le motif », et certainement pas au chevalet, au plus proche
du réel !
Bien au contraire, dans sa pratique picturale, cet artiste nourri par la culture des maîtres anciens pour lesquels le sens d’une oeuvre n’était pas à rechercher dans le sujet principal nous explique que pour lui, le véritable sujet/sens du travail va« monter », se révéler, au cours de la réalisation : à partir du fond !

Bien au contraire, dans sa pratique picturale, cet artiste nourri par la culture des maîtres anciens
pour lesquels le sens d’une oeuvre n’était pas à rechercher dans le sujet principal nous explique que
pour lui, le véritable sujet/sens du travail va« monter », se révéler, au cours de la réalisation : à partir
du fond !
Ce sens si attendu va en quelque sorte émerger progressivement dans le flux de la réalisation, entre touches et dépôts : porté par un glacis qui devient abstrait, par l’affleurement de couches inférieures qui vont révéler une profondeur inconnue, par un étalement qui déborde et devient incendie, par
trois touches tellement imprécises qu’elles en deviennent fleur…Clément Montolio, qui opère aussi par collages et frottages, attend en fait – de l’inattendu ! : une irruption, un accident, un trait non maîtrisé, une anomalie picturale… pour lui c’est cela qui va faire sens – mais un sens inconnu du
peintre :« la réponse n’est pas chez moi » nous dit-il à plusieurs reprises réaffirmant que « la recherche du sens est en effet à la charge du regardeur:  charge ou grand plaisir ?»

Extrait d’un texte de Anne Courant et de Marilyne Granjon