A la patinoire de Colmar, on peut jouer à « la pétanque sur glace »

Faire un sport de glace sans savoir patiner ? C’est possible avec l’Eisstock, surnommé « la pétanque sur glace » : un sport à découvrir chaque premier vendredi du mois à la patinoire de Colmar.

L’Eisstock, nouveau sport à découvrir à la patinoire de Colmar, est pourtant très ancien puisque le peintre Pieter Brueghel l’immortalisait dans un de ses tableaux au XVIe siècle.

DR « La pétanque sur glace » se pratique en tenue de ville, sans patins

On le pratique surtout dans les pays alpins : Allemagne, Autriche, Suisse, Italie mais aussi dans les pays nordiques et en Amérique du Sud.

C’est d’ailleurs à la patinoire de Freiburg en Allemagne que Robert Veit, président de l’Association pour la promotion des sports de glace, a découvert ce sport : « Quand on exploite une patinoire, on cherche toujours des possibilités d’animations supplémentaires. Quand on propose à des associations, des groupes ou des entreprises des activités, il y en a toujours dans le lot qui ne savent pas patiner ou qui ne veulent plus patiner. Cela permet d’avoir une animation ludique que l’on peut apprendre facilement, sans mettre de patins », indique Robert Veit.

Un jeu très accessible

Dans l’esprit, l’Eisstock se rapproche beaucoup de la pétanque. À la place des boules, un « eisstock », une sorte de disque avec un manche qui pèse près de 5 kilos. À la place du cochonnet, un palet placé dans un rectangle en bout de piste, soit à 25 mètres environs du lanceur.

Mais le but du jeu est le même :  lancer et viser, pour approcher au plus près le palet et empocher le plus de points. Comme à la pétanque, on peut déplacer les disques des adversaires.

Et comme à la pétanque, on peut le jouer à l’heure de l’apéro dans une ambiance détendue. « C’est vraiment accessible à tout le monde, à tous les âges, mais c’est mieux d’être en forme physiquement et d’avoir des épaules et une main solides. On peut jouer individuellement, en 1 contre 1, ou par équipe de 4. C’est très flexible », souligne Robert Veit.

Évidemment, en compétition, ce n’est pas tout à faire la même chanson : « Les règles sont strictes et le sport devient très technique. On peut mettre 8 semelles différentes sous un disque en fonction de la température, de la rugosité de la glace », précise Robert Veit.

L’ambition du président est d’ailleurs de réunir un noyau dur de passionnés et de créer un club d’Eisstock pour participer au championnat de France.

Pour l’instant, la patinoire de Colmar propose de découvrir cette activité gratuitement chaque premier vendredi du mois, de 20h30 à 22h30.