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Chinese Man : "On a un bon feeling à Mulhouse"

Chinese Man, le collectif marseillais au groove imparable, sera la tête d’affiche de Cité Jeune. On a fait le point avec Zé Mateo sur les 10 ans du groupe et de son label.

Zé Mateo, vous vous présentez comme le chef de file d’une favela brésilienne à la coiffure extravagante. Vous assumez toujours cette description aujourd’hui ?

Bien sûr, surtout quand on voit le nombre de cheveux sur ma tête (rires) (ZéMatéo a le crâne rasé, NDLR). A nos débuts, on a vraiment pris plaisir à créer un univers décalé : on trouvait cela plus drôle de s’inventer des personnages plutôt que de raconter nos parcours de vie. J’ai choisi ce pseudo parce que j’aime tout simplement la musique brésilienne.

Le groupe et le label fête ses 10 ans : l’heure des bilans. Est-ce que « I’ve Got That Tune », choisi par une célèbre marque de voiture allemande pour sa publicité, a vraiment tout changé pour vous ?

Cela n’a pas tout changé, et surtout pas notre état d’esprit, mais ça a contribué à construire notre projet : on a eu un peu plus de moyens pour faire un disque, faire de la promo, faire des dates. A l’époque, on trouvait notre musique que sur vinyle et sur myspace, on n’avait pas sorti de C.D, on ne passait pas en radio, donc cela a permis au groupe d’être découvert.

Vous sortez les Groove Sessions vol.3 : pourquoi une nouvelle compile du label et pas un album de Chinese Man ?

On trouvait que c’était une bonne carte d’identité du label pour nos 10 ans. On a proposé à Taiwan, Deluxe, LeYan, etc. de faire des prod et travailler sur un projet commun avec nous. Et puis, on est très lent à produire parce qu’on aime faire des choses très abouties : notre précédent album Racing with the Sun nous a pris deux ans.

Sur cette compile figure Independant Music, un titre qui sonne comme un manifeste, non, car vous faites tout par vous-mêmes ?

C’est la première fois de notre vie que l’on impose un thème à un artiste et c’était rigolo de le faire avec Johnny Osbourne. On ne voulait pas en faire spécialement un hymne du label : cela représente plus une façon de faire très zen, où l’on prend le temps de faire des choses. Car on n’est jamais totalement indépendant : on doit passer par un tourneur pour les dates, faire la promo dans les médias…

Sur cette compile, on retrouve aussi des titres solo des membres de Chinese Man, comme Hova pour vous. Qu’est-ce qui fait qu’une compo est créditée en solo ou au nom de Chinese Man ?

L’équation Chinese Man est définie par des temps que l’on se donne : en général 4/5 jours en Ardèche pour bosser sur des sons ensemble. Entre temps, chacun fait ses petites expériences. Parfois, on avance tellement sur une production que cela devient un morceau solo. Si à un moment, on bloque et que c’est le travail avec les autres qui fait avancer le morceau, alors ça devient du Chinese Man. C’est très libre et informel entre nous, il n’y a pas de prise de tête.

Depuis toujours, l’image joue un grand rôle chez vous. Ce sera encore le cas de votre nouvelle tournée ?

Ce n’est pas très excitant de regarder quelqu’un derrière ses platines et qui appuie sur des boutons, alors on s’est attelé dès nos débuts à créer un univers visuel sur scène, d’autant qu’on est tous branchés illustration, vidéo et cinéma. Pour cette tournée, on a fait un gros travail vidéo avec le réalisateur Christian Volckman qui a réalisé notre clip Miss Chang et Once Upon a time.

C'est la troisième fois que vous venez à Mulhouse. Impatient ?

Oui, on a un bon feeling à Mulhouse : il y a des endroits comme cela où ça marche bien. On a la chance d’avoir un public observateur, qui participe, qui joue le jeu, notamment à Mulhouse.

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