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Guillaume Bats : Humour noir et autodérision sur scène

Le jeune humoriste de 30 ans sera la tête d’affiche des Rendez-vous du 20 de La Comète à Hésingue, non loin de Saint-Louis, le 14 décembre 2017. Avec ses vannes corrosives qui n’épargnent rien ni personne, y compris lui-même, il repousse les limites de l’humour noir. Interview en exclu pour le JDS !

Propos recueillis par Mike Obri

Guillaume Bats © Julie Caught Guillaume Bats

JDS : Ado, vous avez découvert le théâtre à la MJC Montmirail dans la Marne... Aujourd’hui, vous tournez partout en France avec votre one man show !
Guillaume Bats : Je suis assez content du parcours que je prends, certes, mais il faut construire étape par étape. Je n’aimerais pas qu’on dise de moi que j’ai pris la grosse tête. Après la découverte du théâtre et les spectacles de fin d’année, vers 17 ans, j’ai commencé à maîtriser les rires de mon auditoire. C’est là que je me suis dit : c’est ça que je veux faire et rien d’autre !

A 20 ans, vous montez à Paris... Dans quel état d’esprit ?
Je me suis installé à Paris avec mon meilleur pote, c’était moins flippant que d’y aller seul. Mais waouw, j’ai fait rapidement des rencontres, j’ai écrit des sketchs, pris des cours à l’école du rire - si, ça existe vraiment... Et puis Laurent Ruquier tombe sur un sketch en vidéo et m’invite dans son émission. Bien sûr, ça a été une mise en avant incroyable ! Suivent le Festival de Montreux, des premières parties d’humoristes comme Éric Antoine ou Jérémy Ferrari, qui me co-produisent aujourd’hui.

Bon alors, « il est où Kavanagh ? »
Haaaaaa oui ! (rires) C’était quand j’assurais la première partie d’Anthony Kavanagh : la première fois que je jouais dans une grande salle, imagine la flippe ! J’arrive sur scène et une dame gueule : « il est où Kavanagh ? » Silence. C’est comme ça que t’apprends le métier !

Sur scène, vous vous moquez très régulièrement de votre maladie des os de verre et de votre apparence. Sentez-vous que le public a parfois un peu honte d’en rire avec vous ?
Cette autodérision a toujours été là chez moi, c’est thérapeutique, en riant de moi, j’ai un coup d’avance sur les gens. On peut être surpris... on ne s’attend pas à voir quelqu’un comme moi sur une scène de théâtre. Je n’y vais pas par quatre chemins, je m’exprime de façon assez cash, je suis à l’aise avec ça. Mais je sais aussi que pas mal de gens ont encore peur de venir, parce qu’ils ont peur de rire : ils estiment qu’en riant, ils se moquent de moi. Il faut qu’ils arrêtent de se prendre la tête. C’est vrai, je suis un peu chelou visuellement, mais j’ai beaucoup de potentiel ! Récemment, j’ai reçu un message : « vous m’avez redonné goût à la vie ». C’est très intense. C’est quelque chose que j’expérimente de temps en temps, après les spectacles. Des gens me prennent dans leurs bras, c’est touchant.

Quels thèmes abordez-vous dans « Hors Cadre » que vous jouerez à Hésingue ?
C’est une chronologie de ma vie, avec ses hauts et ses bas. J’aborde aussi plus largement les thèmes de société qu’auparavant : religion, politique, terrorisme, coming-out... toujours avec mon œil, bien sûr.

Vous connaissez un peu l’Alsace ?
Bien sûr ! On va dire que je sais où ça se situe...

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