Les Sacrifices de Nouara

Née dans les quartiers Ouest de Colmar, Nouara Naghouche casse la baraque avec son troisième one-woman-show. Un magnifique hommage aux femmes, entre rires et larmes. Le spectacle le plus personnel d’une nana épatante !

Il y a Zoubida, battue par son mari mais battante, Marguerite, un tantinet raciste, Marie-France, qui adooooore les Arabes... Et toutes les autres, les femmes du quartier, les femmes victimes. Victimes des hommes, victimes aussi de la résignation, de la peur, de l’ignorance. Une galerie de portraits plus vrais que nature croqués avec humour et tendresse par Nouara Naghouche. «Je me suis promis de toujours défendre les femmes qui subissent. C’est une question qui ronge mon coeur.»
A mots couverts, Nouara Naghouche évoque son propre parcours, ses blessures profondes, qu’elle exorcise depuis quelques années grâce au théâtre. «J’avais besoin d’exprimer ma violence de manière constructive, de trouver un exutoire à ma souffrance. Depuis mon premier spectacle en solo, j’ai fait un pas de géant, je me suis complètement épanouie !», confie la jeune trentenaire, aujourd’hui comédienne professionnelle.

DR Les Sacrifices de Nouara

Interpeler les mentalités

Un parcours théâtral jalonné de "merveilleuses rencontres", avec l’Atelier du Rhin, qui porte des projets artistiques dans les quartiers, ou Pierre Guillois, directeur du Théâtre du Peuple de Bussang, co-auteur et metteur en scène de Sacrifices.

Ce spectacle en solo, très autobiographique, Nouara Naghouche l’a voulu "tragico-comique". «On passe du rire aux larmes... Comme dirait l’un de mes personnages : "C’est pas que du rigolage !"» Un hommage à son quartier, aussi, où elle continue de vivre. «Mon quartier me nourrit à travers ses douleurs. Je raconte sa réalité avec beaucoup d’amour et de compassion.»

Spontanée et généreuse, Nouara Naghouche n’a qu’une ambition : «Je voudrais interpeler les mentalités, être un exemple pour toutes ces femmes. Porter ma voix pour toutes les autres voix !»