My Ladies Rock

Jean-Claude Gallotta Groupe Emile Dubois

Éternel chorégraphe de la jeunesse en mouvements, Jean-Claude Gallotta réactive la puissance émancipatrice du rock. Cela en se souvenant des tempé- raments féminins magnifiques, qui y ont tant brillé.

Il n’y a pas que des femmes qui dansent My Ladies Rock. Mais il y a le souvenir à raviver, et les quatorze morceaux à écouter, des Marianne Faithfull, Tina Turner, Janis Joplin, Patti Smith, Siouxsie, Nico, Brenda Lee, Joan Baez, Wanda Jackson, Aretha Franklin. D’autres encore. Dire l’histoire du rock, c’est le plus souvent produire un récit très masculin. Jean-Claude Gallotta, qui fut pionnier et star dans l’époque la plus tumultueuse de la Nouvelle danse française, renverse ce cliché.

Obstinément, ce chorégraphe fait ressentir la vibration juvénile des corps sur les plateaux.  Obstinément, My Ladies Rock  redistribue  les  rôles. Si le rock fut si puissant, c’est parce qu’il vint émanciper une jeunesse jusque-là emprisonnée dans le carcan des codes et des interdits.  Doublement  victimes à cet égard,  les  grandes  rockeuses s’en trouvèrent doublement puissantes. Irremplaçables.

Mais parmi les onze danseurs de la grande pièce de Gallotta, les garçons sont aussi nombreux à donner du bassin, du désir, et de la révolte contre sexisme, misogynie et machisme. Contre ce qui fait la vie étroite, triste et stéréotypée.

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