Biohacking pour un monde meilleur ?

Séminaire de recherche

Management et Ressources Humaines

Intervenant : Keith Leavitt

Université d’État de l’Oregon, États-Unis

Salle Bernard Ramanantsoa

Résumé : Cette présentation présentera une approche relativement novatrice de la recherche organisationnelle, impliquant l’utilisation d’un dispositif d’intervention expérimental intégré à une étude d’échantillonnage d’expériences quotidiennes. Ce faisant, je raconterai le lancement de ce projet et la gestion d’un partenariat avec une entreprise, afin d’encourager d’autres chercheurs à réfléchir à la manière dont les méthodes et les modèles d’étude développés en comportement organisationnel pourraient être particulièrement adaptés à d’autres domaines de recherche. L’anxiété au travail touche plus de 40 % des Américains au travail (APA, 2009), avec des conséquences sur la performance au travail (McCarthy et al., 2016) et le turnover (Rodell et Judge, 2009). Malgré des preuves significatives de son impact négatif profond sur le bien-être des travailleurs, la recherche à ce jour a largement négligé les interventions in situ potentielles susceptibles d’atténuer l’anxiété au travail au quotidien. En nous appuyant sur le modèle d'intégration neuroviscérale (Thayer et Lane, 2000) et sur des recherches sur l'anxiété au travail (Cheng et McCarthy, 2018), nous avons utilisé un modèle d'échantillonnage d'expérience expérimentale (ESM) pour tester l'efficacité de la stimulation transcutanée non invasive du nerf vague (tVNS) pour réduire l'anxiété quotidienne au travail. Plus précisément, 127 employés professionnels ont rempli un questionnaire d'entrée, ont reçu des dispositifs tVNS expérimentaux, ont utilisé les dispositifs le matin et ont répondu à des questionnaires biquotidiens pendant quatre semaines de travail. À l'insu des participants, les dispositifs ont fonctionné en mode placebo pendant la moitié de la période d'étude. Les analyses démontrent que l'utilisation active (par opposition à l'utilisation fictive) du dispositif a entraîné une diminution significative de l'anxiété au travail déclarée en milieu de journée chez les participants présentant une réactivité dispositionnelle au stress élevée (mais non faible). L'anxiété au travail en milieu de journée a à son tour eu des effets significatifs sur l'anxiété au travail déclarée en fin de journée, les symptômes physiques aversifs, l'engagement et la performance au travail au quotidien. De plus, l'analyse de la croissance latente suggère une trajectoire de croissance cumulative pour l'utilisation du tVNS. Je conclurai en analysant les recherches en cours et prévues exploitant les dispositifs tVNS pour la recherche organisationnelle, notamment leurs implications pour les retombées professionnelles, le comportement des dirigeants et la reconnaissance des opportunités entrepreneuriales.

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