C’est une boutique qui vend des produits textiles à la gloire de l’Alsace comme il y en a beaucoup à Colmar et en même temps unique en son genre. Vous y trouverez des cigognes sur les torchons, mais elles seront oranges et remplies de fleur. Vous y verrez l’Alsacienne dans une version très éloignée d’Hansi sur des sacs à lingerie. Vous y découvrirez des knacks sur des sets de table, mais dans un esprit collage rétro et à pois. Cette boutique et cette marque, c’est Avenue d’Alsace créée en 2009 par Caroline Lux qui a eu envie de « véhiculer les symboles de l’Alsace de manière contemporaine ».
DR Avenue d’Alsace : du linge et des accessoires de maison trendyCette ancienne diplômée de l’Ensisa à Mulhouse a longtemps travaillé en tant que responsable qualité dans des sites de production, puis comme chef de groupe textile dans les magasins de puériculture Aubert. Avant de monter sa petite entreprise : « Dans chaque région de France, des marques ce sont développées par rapport au régionalisme. Quand je me suis lancée il y a 5 ans, il n’y avait rien que du traditionnel en Alsace, j’avais donc envie de faire quelque chose de nouveau, même si ce n’est pas facile car on est très attaché à la tradition ici », explique l’entrepreneuse. Son premier ballon d’essai ? Un tissu reprenant les maisons à colombages, l’arbre de vie, les bretzels et les kougelhopfs, bref un condensé de l’Alsace, dans un esprit floral très stylisé. A l’aide de graphistes, Caroline Lux revisite les symboles de l’Alsace en collant au plus près de tendances : jeux de rayures ou de pois, toile de Jouy ou couleurs vives. « En Alsace, on est toujours sur du rouge, du blanc, de l’écru. Moi, je m’appuie sur les cahiers de tendance pour faire mes collections. Cet été, il y aura un peu de violet, de l’orange, du vert, et du bleu aquatique… » En cinq ans d’existence, la chef d’entreprise a largement étoffé sa gamme avec des maniques, des tabliers, des nappes, des coussins, des trousses de toilette, des sacs à lingerie, et même des abat-jours… Elle a aussi ouvert une boutique en centre-ville de Colmar il y a plus d’un an, et elle a trouvé des points de vente, comme à l’Office de tourisme de Mulhouse, ou la Droguerie du Cygne à Strasbourg, pour se donner plus de visibilité.
Caroline Lux se fait aussi un devoir de fabriquer tous ses produits en France, dans la région vosgienne et lyonnaise. « Si on veut véhiculer une identité régionale, ce serait aberrant de faire un produit à l’autre bout du monde. C’est aussi plus simple quand on est un petit indépendant : on peut voir le site de production, on réduit les délais de transport. Et les gens sont de plus en plus sensibles au Made in France, pour préserver les emplois, et pour le gage de qualité », affirme Caroline Lux. Pour le consommateur, le Made in France a aussi un coût, même si les produits d’Avenue d’Alsace peuvent s’adresser à tous les budgets : des maniques à partir de 9€, des torchons à 15,90€, ou des tabliers à 29,90€.
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