Monolithe V

Monolithe V fait partie de 10 œuvres de grande taille, emblématiques du projet Pour un monde meilleur.
C’est un outil de l’artiste Dorota Bednarek pour apporter son humble contribution au retour à nos fondamentaux et à la co-construction d'un monde meilleur.

© Dorota BEDNAREK Monolithe V

Monolithe V pèse une 
tonne et mesure 250/250cm.
Il sera installé d’une manière éphémère au cœur de Strasbourg, devant l’Église Saint-Paul, pl du Gal 
Eisenhower, le 16 juin pour une quinzaine de jours, dans le cadre d’un événement à caractère caritatif et artistique 
des artistes polonais, avec le patronage de la République de la Pologne, de l’Ambassade de Pologne de Paris et de 
Strasbourg.

L’événement est organisé par l’association Dwa Serduszka pour soutenir la région natale de la créatrice, qui a subi des inondations. 

Le 22 juin un concert est organisé avec les dégustations ainsi qu’une exposition des œuvres picturales des artistes 
polonais.

La destination finale du Monolithe V est le Conseil de l’Europe.

Monolithe V au sein de l'institution, en collaboration avec l'Ambassade de Pologne de Strasbourg, clôturera les six 
mois de la présidence polonaise au Conseil de l'Union Européenne.

L’œuvre rend hommage à Cyprian Kamil Norwid, un poète-philosophe, penseur, sculpteur et prophète polonais qui a vécu et est décédé en exil en France.

De manière plus large, cet hommage s'étend à tous ceux qui expriment la voix 
de la conscience.

C.K. Norwid se présente également comme un précurseur de l'Union Européenne, car l'idée maîtresse de sa réflexion était l'union des contraires, où chaque élément déterminant la diversité se complète et coopère. Son œuvre « Znicestwienie * narodu * » : Disparition de la nation, 1871, en témoigne.

Dans « Moja Piosenka », (son extrait est gravé sur l’œuvre avec le message de Dorota) le poète manifeste une profonde nostalgie pour sa terre natale, évoquant le moment où « nous ramassons une miette de pain tombée par terre, par respect pour les dons du Seigneur... », et pour le peuple dont un « oui » ou un « non » restent sans ambiguïté ni interprétations alternatives.

Dorota Bednarek, une artiste polonaise ayant émigré en France pour poursuivre sa carrière artistique après la chute du mur de Berlin, partage ce sentiment de déracinement et de nostalgie pour son pays, mais surtout, pour ce qu'elle 
désigne comme « un monde meilleur ».
Ce monde n'est pas défini par une localisation géographique, mais par un ensemble de valeurs morales.
C'est un monde qu'elle a laissé derrière elle et qui n'existe plus. C’est aussi celui à construire ensemble où il 
serait bon de vivre, un monde sans souffrances.

Le Monolithe V appelle à la prise de conscience, soulignant l'urgence de restaurer nos valeurs humaines qui 
semblent disparaître autour de nous.
Il s'agit d'une réflexion profonde sur nous-mêmes, sur notre moralité et à la question de notre disposition à « 
renoncer » afin de bâtir cette société nouvelle.

Le texte projeté au dos de l’œuvre :

Do kraju tego, gdzie kruszynę chleba podnoszą z ziemi przez uszanowanie dla darów Nieba....
Tęskno mi, Panie...
Do kraju tego, gdzie winą jest dużą popsować gniazdo na gruszy bocianie, bo wszystkim służą...
Tęskno mi, Panie...
C.K. Norwid fragment « Moja Piosenka »
***
Et si, dans notre humanité, dans l’éphémère de notre existence,
Nous n’avions que cela à offrir

La bonté... ?

Et si nous rendions à la beauté la place qui lui revient ?

Elle a le pouvoir d’élever, de transcender l’homme.

Se tourner vers elle n’est pas refuser la réalité, mais gagner en force pour l’affronter.

L’émerveillement sera notre bouclier contre les atrocités du monde actuel.

Et si, avant de juger, nous essayions de comprendre ?

Nous ne devenons pas lumineux en éteignant la lumière de l’autre...

Nous brillons grâce à notre propre lumière.

Et si l'amour et la conscience étaient les clés pour sauver l'humanité de ses propres dérives... ?

Si nous étions capables de nous aimer les uns les autres, il n'y aurait ni besoin de règles, ni besoin de contrôle, car qui

pourrait faire du mal à son frère ou à sa sœur ?

Et si toutes les crises qui ravagent le monde avaient une seule racine : la crise des valeurs ?

Mon rêve est un monde meilleur.

Un monde guidé par les vertus de cœurs éveillés qui continuent de battre.

Serions-nous prêts à abandonner nos anciennes identités et à déployer nos ailes ?

Dorota