Conférence publique - "L'architecture du 20e siècle et sa protection dans l'Aube…"

L’architecture du XXe siècle a façonné nos cadres de vie, nos espaces de travail, de mobilité, de partage et de nos lieux de culture. Sa production foisonnante et innovante a transformé nos villes et nos campagnes. Elle a contribué à dessiner et à redessiner le visage de notre pays et de nos paysages urbains, tel un marqueur des évolutions de notre société et de l’économie du réel.

Le regard que nous portons sur l’architecture et sur sa production permanente démontre l’intérêt que nous portons à la qualité de notre environnement et de notre cadre de vie. Mais la valeur architecturale des constructions et des œuvres contemporaines est devenue complexe à apprécier et donc à partager, par manque de recul et de connaissances.

Le Conseil de l’Europe a établi en 1991 le constat de pertes patrimoniales irrémédiables en matière d’architecture du XXe siècle et a préconisé aux États membres de prendre en charge ce sujet de façon volontariste. Il les a notamment incités à mettre en œuvre des stratégies d’identification, d’étude, de protection, de restauration et de sensibilisation visant l’architecture du XXe siècle.

En France, divers dispositifs de reconnaissance ont été créés — labels, prix ou distinctions — tant au niveau international que national, régional et local. Le ministère de la Culture a affirmé la place de l’architecture au sein de la société et mis en valeur l’action des architectes, leur création, la recherche architecturale et urbaine et l’enseignement en architecture — concours des Albums des jeunes architectes et paysagistes (AJAP) dès 1980, le Grand Prix national de l’architecture créé en 2004, ou encore le label « Patrimoine du XXe siècle » (1999), devenu le label « Architecture contemporaine remarquable » (« ACR »).

Les reconnaissances possibles et les valeurs pouvant être attribuées à cette discipline vivante seront questionnées, au-delà de l’aspect administratif, par une approche critique à même de faire évoluer notre vision des projets et des œuvres.

Entrée libre et gratuite par le Jardin du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Troyes, 61, rue de la Cité.