Ballet de l'OnR : Le Sacre du Printemps

Chorégraphies de Stephan Thoss, par le Ballet de l'Opéra national du Rhin. Spectacle présenté avec des musiques enregistrées.

Le ballet de l’Opéra national du Rhin, lors de la saison 2015-2016, reprend deux pièces de Stephan Thoss : La Chambre noire, où les corps font face aux lois de l’univers et Le Sacre du Printemps, où le corps s’oppose à la machine.

Stephan Thoss, ancien danseur de l’Opéra de Dresde et ex-directeur du Ballet de l’Opéra de Hanovre, est désormais un fidèle compagnon du ballet de l’Opéra national du Rhin.

Le chorégraphe allemand a entamé sa collaboration avec le ballet alsacien avec le Boléro de Ravel, une petite fantaisie qui désacralise cette musique culte. Il l’a poursuivie avec La chambre noire, au son entre autres de Bach et Mendelssohn, une pièce sombre et physique, qui évoque l’énergie invisible de l’univers, déjà présentée la saison dernière.

Le Sacre du Printemps, une musique révolutionnaire

Le voilà de retour avec un morceau d’anthologie : Le Sacre du Printemps composé par Igor Stravinsky, chorégraphié par Vaslav Nijinski et dansé par les Ballets russes, un spectacle qui fait scandale lorsqu’il est joué au Théâtre des Champs-Elysées à Paris en 1913. Trop moderne, trop sulfureuse, trop révolutionnaire, la musique de Stravinsky subit les moqueries, avant de recevoir les louanges.

Un ballet revisité par les plus grands

Aujourd’hui, ce ballet est un passage presque obligé pour les chorégraphes et ils sont nombreux à avoir livré leur version : Maurice Béjart, Pina Bausch, Jean-Claude Gallotta, Angelin Preljocaj… A l’origine, le ballet s’articulait en deux tableaux évoquant les rites païens de l’ancienne Russie : l’adoration de la terre où « chacun piétine la terre avec extase » selon le programme de l’époque et le sacrifice d’une jeune fille aux dieux.

Stephan Thoss oppose le corps et la machine

Stephan Thoss s’écarte de ce folklore pour mettre en évidence l’opposition entre le corps, « une magnifique œuvre d’art créée par la nature » et la machine qui était tant glorifiée au début du XXe siècle.

Mais il préfère se concentrer sur la partition plutôt que la narration : « Quand on l’écoute, c’est un peu comme si l’on entendait du mouvement : chaque geste est directement lié à la musique. C’est le son qui produit le geste du danseur, qui devient à son tour musicien d’un instrument : son corps. Les danseurs sont alors comme la résonnance de la musique. », explique-t-il dans Croisements, le magazine de l’Opéra national du Rhin.

Et pour souligner chaque mouvement, les costumes seront d’un gris sobre et les éléments de décor en acier. La lumière y jaillira comme une force de la nature.

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