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Quai Ouest

De Régis Campo, livret de Kristian Frédric et Florence Doublet d'après la pièce de Bernard-Marie Koltès avec les Chœurs de l'Opéra national du Rhin et l'Orchestre Symphonique de Mulhouse.

L’Opéra national du Rhin ne manque pas d’audace en ce début de saison, puisqu’il produit et programme d’entrée de jeu une création mondiale : Quai Ouest, adaptée de la pièce de théâtre du même nom de Bernard-Marie Koltès.

C’est un sacré challenge que s’est lancé l’Opéra national du Rhin, en partenariat avec le Staatstheater Nürnberg : commander Quai Ouest, opéra inédit adapté de la pièce de théâtre de Bernard Marie Koltès.

Un hangar désaffecté pour décor

Tout part d’un lieu : un hangar désaffecté, sur les bords d’un quai, à New-York, où l’auteur français a passé quelques nuits au moment d’écrire sa pièce, au milieu des années 80 : « C’est un endroit extrêmement bizarre – un abri pour les clodos, les pédés, les trafics et les règlements de comptes, un endroit pourtant où les flics ne vont jamais pour des raisons obscures. (…) ; un lieu où l’ordre normal n’existe pas, mais où un autre ordre, très curieux, s’est créé.»

Un personnage va venir troubler « l'ordre établi » : Maurice Koch, homme d’affaires ruiné, qui souhaite mettre fin à ses jours. Il rencontre Charles à qui il veut léguer sa Rolex et ses boutons de manchette en or en échange de deux pierres qu’il glissera au fond de ses poches pour être certain de couler au fond du fleuve. Une négociation pour le droit de mourir qui va sceller le destin des sept personnages présents.

Conserver le style de Koltès

Comment transformer cette tragédie moderne en opéra de 30 séquences ? Un chantier difficile mené par Florence Doublet (livret), Kristian Frédéric (livret et mise en scène) et Régis Campo (musique). « Nous avions le désir tout en gardant le style de Koltès toujours présent (aucun mot étranger à la pièce n’est ajouté, seule une découpe chronologique a été faite) de finalement accoucher d’un grand livret d’opéra rassemblant les codes que le genre inspire et impose », explique dans sa note d’intention Régis Campo, compositeur français qui a déjà plus de 200 œuvres à son catalogue que ce soit dans le registre du concert, du film, de l’opéra.

Une drôle de fable

Le metteur en scène Kristian Frédric, également comédien et directeur de compagnie, a décidé de nous raconter une fable plus qu’une histoire : pour lui, le hangar est un endroit « qui pourrait se situer entre la vie et la mort », avec un chien qui va jouer le rôle de passeur d’âme. Une tragédie qui ne manquera donc pas de fantaisie : « Le pire enfin qui peut arriver à la pièce, c’est qu’on la fasse sentimentale, et pas drôle », prévenait Koltès.

Rencontre avec Régis Campo, Marcus Bosch et Kristian Frédric animée par Marc Clémeur (Opéra de Strasbourg, salle Bastide) le Ve.26/9 à 18h30 - Entrée libre

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