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Théâtre de Poche Ruelle : Le retour au huis-clos !

Après le triomphe de son Bourgeois Gentihomme déjanté en début d’année – 5 000 spectateurs !, le Théâtre Poche Ruelle revient vers sa face plus intimiste avec Délicate Balance, un huis-clos du dramaturge britannique contemporain Edward Albee. 24 représentations sont programmées sur deux mois. Le metteur en scène Jean-Marie Meshaka nous dévoile les ressorts de ce « thriller psychologique » qui dissèque l’âme humaine au scalpel.

JDS : Qu’examine Edward Albee dans cette Délicate Balance ?
J-M. Meshaka : Il s’agit d’un huis-clos confrontant deux couples d’amis : l’un des deux reçoit l’autre, pris d’angoisse, et héberge la sœur de la femme. Leur fille va également arriver. Ils vont s’affronter dans une délicate balance : le juste milieu entre ce que nous sommes et le devoir d’être quelqu’un, l’opposition entre le naturel et le devoir...
Attention, le discours n’est pas philosophique mais très humain, c’est un discours de tous les jours,on y rit, on y pleure, c’est une pièce intemporelle et universelle ! Elle a reçu le Prix Pulitzer de la meilleure pièce de théâtre en 1967.

JDS: Qu’est-ce qui vous a particulièrement donné envie de la mettre en scène ?
J-M. Meshaka : J’avais déjà monté une autre pièce d’Albee, Qui a peur de Virginia Woolf ?, il y a une dizaine d’années. J’aime sa manière de formuler le drame humain qui est le nôtre, les questions sans réponses que l’on se pose continuellement. Il examine l’être humain avec une justesse au scalpel. Les auteurs anglo-saxons sont peut-être plus « chirurgicaux », ils ne donnent pas de leçons, quand les latins ont plus tendance à montrer du doigt. Ce sont deux attitudes différentes.

Délicate balance est une pièce facile à comprendre, une psychologie de notre époque... On est tout le temps en quête d’amour, il faut être un bon ami, une bonne sœur, notre vie passe par notre relation avec les autres mais c’est tellement difficile !

JDS : Les comédies et les vaudevilles remportent beaucoup de succès au Poche Ruelle, le huis-clos vous attire-t-il tout autant ?
J-M. Meshaka : Oui, nous en avons souvent proposés ces dernières années avec Huis-clos, Le Repas des fauves, En attendant Godot ou Gueule d’automne. J’aime me promener à travers les genres, les époques, les auteurs... Le public nous suit depuis longtemps, une partie apprécie les spectacles plus festifs, une autre les plus « difficiles », une portion vient tout voir. Nous avons eu une saison très festive l’an dernier mais la vivisection de l’âme humaine me passionne !

JDS : La taille réduite du Poche Ruelle est-elle un atout pour mettre en scène un huis-clos ?
J-M. Meshaka : On bouscule les murs, les lumières sont tapissées par un réflecteur et on créé un effet miroir. Je dirais que le jeu est plutôt cinématographique on ne peut pas jouer un tel texte d’une manière trop «théâtrale» ! La direction des acteurs met en valeur ce qu’il y a de plus intime chez eux, il y a une tension à nourrir pour tenir le public en haleine sur 1h50. On peut dire qu’il s’agit d’un thriller psychologique !

 

Ce spectacle était présenté en 2017. Pour connaître le programme du Théâtre Poche Ruelle, rendez-vous sur notre page dédiée.

Renseignements

Théâtre Poche Ruelle à Mulhouse 68200 Mulhouse

Dates et horaires :

Du Vendredi 20 Octobre 2017 au Samedi 16 Décembre 2017

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