Pinocchio

Musique d'Enrico Melozzi, par l'Orchestre symphonique de Mulhouse, direction Myron Romanul, et le Ballet de l'ONR, chorégraphie Ivan Cavallari.

Ivan Cavallari, le directeur artistique du Ballet de l'Opéra national du Rhin adapte un conte cher à son enfance, celui de Pinocchio de Carlo Collodi. Un ballet intégrant cirque, théâtre noir, et passages parlés, sur une musique interprétée en direct par l'Orchestre Symphonique de Mulhouse.

Qui ne connaît pas Pinocchio, son nez qui s’allonge quand il ment, ses oreilles d’ânes qui poussent quand il étudie mal ? La version de Walt Disney pour les plus petits l’a fait connaître au monde entier, mais en Italie, c’est le feuilleton télévisé réalisé en 1972 par Luigi Comencini avec Nino Manfredi et Gina Lollobrigida qui reste dans les mémoires : « Toute l’Italie était devant la télé ! J’avais d’ailleurs reçu pour Noël un livre adapté du téléfilm, j’avais une cachette dans la cuisine où je me rendais pour le lire, j’étais même si fâché avec Mangiafuoco que j’ai pris un ciseau et que je l’ai découpé », se rappelle Ivan Cavallari.

Une dualité entre bois et chair

Pour faire le tri dans cette histoire en plusieurs épisodes et aux multiples intrigues, Ivan Cavallari s’est rattaché à ses souvenirs d’enfance : « J’ai fermé les yeux et j’ai pensé aux personnages qui sont restés le plus longtemps dans ma mémoire : le chat, la baleine, la fée, le docteur… Je me suis concentré sur dix personnages car il n’est pas facile de faire une dramaturgie avec une histoire si compliquée », avoue le chorégraphe.

« Ce qui m’intéressait, c’est la dualité entre le bois et la chair, de suivre cette ligne très fine parce qu’il n’y a pas deux Pinocchio, il n’y en a qu’un. Quand ça va mal, il devient du bois. Quand ça va bien, il devient garçon. Je joue donc sur des mouvements automatiques de marionnettes, et des mouvements plus libérés d’être humain », poursuit-il.

Le chorégraphe joue aussi sur plusieurs codes, intégrant d’autres éléments qui collent au scénario, comme du cirque puisque Pinocchio, transformé en âne, est engagé pour quelques représentations. Il se sert aussi du théâtre noir, un théâtre qui joue sur l’illusion d’optique très courant en République tchèque, pour raconter les diverses transformations de Pinocchio.

Une morale fidèle au conte originel

Fidèle au conte et à la morale de Collodi qui s’adressait à des adolescents, il fait de ce Pinocchio quelqu’un qui transgresse les règles parce qu’il préfère s’amuser plutôt que prendre ses responsabilités : « Je me suis toujours demandé pourquoi Pinocchio prenait toujours la mauvaise route alors qu’il avait toutes les chances de son côté, avec une fée à sa disposition. Mais le chemin noir est toujours à côté de nous, et représente la tentation à laquelle on doit faire face tous les jours », conclut le chorégraphe.

Répétitions publiques (entrée libre) du spectacle à la Filature de Mulhouse le samedi 25 janvier 2014 à 18h30.

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