1001 Gouttes

1001 gouttes. Comme les 1001 idées des élèves alsaciens, de la maternelle au lycée, qui ont participé à cette exposition pour un partenariat inédit entre la Fondation François Schneider et le rectorat de l'Académie de Strasbourg.

C’est probablement la plus grosse exposition collective que réalisera le centre d’art contemporain François Schneider, avec environ un millier d’artistes…en herbe.

Derrière l’exposition 1001 gouttes, il y a en effet la patte d’élèves alsaciens, d’une quinzaine d’établissements allant de l’école maternelle à l’IUT, qui ont travaillé de septembre à décembre 2017 avec leur professeur d’art plastique autour du thème de l’eau. « On ne les a absolument pas guidés dans la création artistique, ils avaient une totale carte blanche, souligne Marie Terrieux, directrice de la Fondation. Notre rôle a été de fédérer la quarantaine de professeurs qui ont ensuite communiqué leur enthousiasme à leurs élèves. On a nourri la réflexion des élèves en les accueillant sur nos expositions de l’automne pour expliquer ce qu’est un centre d’art. Et on met évidemment à disposition ce très beau lieu pour les exposer ».

Des œuvres collectives

Chaque école a travaillé selon sa spécialité, ce qui donne un ensemble varié : dessin, photo, vidéo, peinture, illustration, collage…

La section design du Collège Théodore Monod a ainsi créé des luminaires, comme un abat-jour composé de dizaines de bateaux ivres en papier ou un parapluie noir équipé de lumières LED. Le club vidéo du collège Robert Schuman à Saint-Amarin propose Vide et eau, projection vidéo dans une baignoire vide.

Les Terminales en option arts plastiques du lycée Lambert à Mulhouse ont revisité le mythe de Narcisse qui tombe amoureux de son reflet quand les élèves du CFA du lycée Joseph Storck à Guebwiller ont pointé du doigt L’indigestion de Poséidon qui recrache tous les déchets plastiques que les humains ont déversé dans l’océan…

S’il y a quelques œuvres individuelles, la plupart des œuvres sont collectives, comme Lasc’eaux, installation de centaines de bouteilles en plastique réalisée par les collèges Théodore Monod d’Otmmarsheim et Molière de Colmar. « On a voulu retranscrire l'ambiance d’une grotte. Le visiteur est plongé dans l’obscurité : il entrera avec une source lumineuse et va découvrir s’il joue le jeu des bouteilles de plastique sculptées, un paysage qui se modifie constamment en fonction de la lumière », explique Xavier Gaschy, professeur d’art plastique au collège d’Ottmarsheim.

Derrière ce projet artistique, il y a bien sûr un intérêt pédagogique : « Montrer aux élèves tout le processus de création, depuis le moment où on a une idée jusqu’à l’accrochage. Et même jusqu’à avoir le sentiment des visiteurs lors du vernissage », poursuit le professeur. Un catalogue sera même édité, « ce qui donnera une valeur supplémentaire à la démarche », souligne Marie Terrieux.