Johnny, fais moi mâle !

Johnny, fais moi mâle ! est un spectacle qui mêle pop, rock, jazz, musique baroque et airs d'opéra pour mieux abolir les frontières musicales, et plus encore. A voir dans le cadre de la tournée des Régionales 2015-2016.

«Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny /Envole-moi au ciel... zoum! / Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny / Moi j'aim' l'amour qui fait boum !», chantait malicieusement dans les années 50 la comédienne et chanteuse Magali Noël sur un texte de Boris Vian.

Un demi-siècle plus tard, l’ensemble Virévolte s’empare du personnage de Johnny, objet de tous les fantasmes, dans la musique et ailleurs, pour créer un spectacle qui abolit les frontières entre les genres musicaux, mais aussi les genres masculin et féminin, d’où le « Fais moi mâle ! »

De Bach à Piaf

Ce Johnny va faire vivre un voyage musical, dans un répertoire allant du XVIe au XXIe siècle : Don Giovanni de Mozart, Il Combattimento de Verdi, Johnny Be Goode de Chuck Berry, La Passion selon Saint Johnny de Bach (sic), Johnny tu n’es pas un ange de Piaf…

Car la troupe Virévolte a une conviction : il n’y a ni musique savante, ni musique populaire, il y a juste de la musique. Et pour en convaincre le public, elle combat les idées reçues, utilisant une voix lyrique dans une chanson française, le théorbe dans une chanson pop ou encore en ajourant de la clarinette dans la musique baroque… De quoi bousculer nos repères !

L'amour et le désir au centre du spectacle

Ce Johnny qui n’est « pas un ange » comme le chante Edith Piaf, mais qui attire irrémédiablement la gent féminine, va aussi soulever des questions sur l’identité sexuelle : des questions de désir, de combat, de féminité, de virilité, de genre. « A l’heure des luttes féministes, des études sur le genre, des mouvements gays et lesbiens, de la libération de la femme et de l’homme augmenté, il y a de quoi perdre ses repères ! Loin de vouloir recréer des frontières à partir de clichés ou d’idées reçues, loin de vouloir refermer des portes, ce spectacle cherche à explorer ces nouveaux territoires et à voir ce qu’il y a derrière le miroir et les apparences », précise l'ensemble.

Sur scène, les musiciens ne feront pas que jouer de leurs instruments. Ils prendront part à l’action pour nous raconter toutes ces histoires, drôles ou cruelles, tendres ou passionnelles, interprétant des personnages troublés dans leur genre et dans leurs désirs. Un spectacle décalé comme en propose souvent les Dominicains de Haute-Alsace.

Les Sentiers du Théâtre organise un ramassage gratuit dans tous les villages de la Communauté de Communes de la Plaine du Rhin, sur réservation.