Hasta la (v)ista !

Sous l'acronyme ISTA se cache l'Institut Supérieur Textile d'Alsace, basé sur le campus de Mulhouse. Voilà une Business School qui prépare chaque année 40 étudiants au métier de chef de produits. Une filière Textile, Mode, Cuir qui ne semble pas connaître la crise. Alors ? Choisir l'ISTA, c'est avoir la vista ?

40 places en première année, pas plus, pas moins. On ne débarque donc pas rue Alfred Werner par hasard. L'ISTA est une école ouverte à tous les titulaires d'un Bac+2, et qui forme ses étudiants sur trois années, dont deux ans en alternance au sein d'une entreprise. « L'ISTA a été créée il y a bientôt 30 ans par des dirigeants d'entreprises textiles de la région car ils avaient un réel besoin de nouvelles compétences », explique avec enthousiasme Frédéric Mougin, le directeur des lieux. « Ils ont bâti cette formation dans le but d'amener sur le marché des personnes capables de faire le lien entre les ingénieurs du textile et les commerciaux : c'est le chef de produits, polyvalent, qui doit aussi bien avoir une fibre créative que des capacités commerciales ». Pour avoir une idée plus précise de ce métier prisé, Frédéric Mougin cite d'anciens étudiants qui sont allés travailler pour de grandes marques, comme Promod, Décathlon ou Les 3 Suisses.

Trois étudiants croisés au détour d\'un couloir de l\'ISTA Trois étudiants croisés au détour d'un couloir de l'ISTA © M.O.

Une école qui immerge ses étudiants dans le monde du travail

Le point fort de l'école est sans aucun doute son imbrication dans le monde de l'entreprise. L'ISTA est au service de la profession du textile et du cuir et répond à une demande spécifique du secteur. De ce fait, les étudiants n'ont en général aucune difficulté à se faire embaucher dès l'obtention de leur diplôme. « Les jeunes qui sortent de l'ISTA savent décrypter les tendances de la mode, prédire ce qui marchera la saison suivante et peuvent prétendre à créer des collections. Ils peuvent travailler dans des domaines variés, du tissu automobile au prêt-à-porter, dans l'industriel, les vêtements de sports... Une ancienne élève a lancé sa propre ligne de vêtements pour enfants, un autre a carrément racheté l'entreprise qui l'avait accepté en alternance à l'époque ! », analyse Frédéric Mougin.

Et l'alternance, c'est le mot d'ordre à l'ISTA. Une façon d'impliquer l'étudiant et de le responsabiliser le plus vite possible. « L'ISTA a conservé son statut d'association à but non lucratif. On est pas là pour faire de l'argent. L'école a un rayonnement national et une excellente réputation. Ici, on connaît chaque élève par son prénom. On leur transmet un savoir-faire mais aussi un savoir-être, un professionnalisme. Plus tard, ils n'auront pas peur d'y aller, prendre des risques, et s'arracher ! », s'exclame notre directeur. Et quand on fait un tour parmi les étudiants, il semble évident qu'ils ont trouvé leur voie. Le stylisme, la mode, les tendances et la conduite de projet, c'est leur truc (voir ci-dessous). A signaler : l'ISTA déplore la faible représentation des garçons dans ses rangs. « L'univers du textile est pourtant très varié et loin d'être réservé aux filles ! », lance Frédéric Mougin. Une école à découvrir lors de ses portes ouvertes, les 20 et 21 février prochains.

Les avis des étudiants de l'ISTA

Alexis, 21 ans (1ère année)

« J'ai pratiqué le kayak de haut-niveau, où j'ai remarqué l'importance de la qualité des textiles sports. Pour arrondir les fins de mois, je travaillais chez Décathlon. Tout a semblé logique, et je me verrais bien chef de produits en textiles sports. Je ne m'explique pas pourquoi les garçons se font rares à l'ISTA, l'aspect marketing y est important et les profils masculins sont recherchés. »

Charlotte, 21 ans (2ème année)

« J'ai obtenu un DUT Infocom dont je ne savais trop quoi faire. Je suis tombée un peu par hasard sur le stand de l'ISTA dans un salon d'orientation, j'ignorais que ce type d'école existait. Mais j'étais toujours intéressée par l'univers de la mode. Du marketing à la création, on a pas mal de boulot mais ça se passe bien. Les travaux en équipe sont motivants. Et avoir un pied en entreprise, c'est essentiel. »

Céline, 25 ans (2ème année)

« Mon parcours est un peu atypique. J'ai une licence de lettres modernes mais j'ai souhaité me ré-orienter. Mon job d'étudiante chez Etam Lingerie a été décisif dans ce choix, j'ai été séduite par les étoffes, les tissus, les formes ! Je ne crains pas la fin de mes études. Je consulte beaucoup d'annonces d'employeurs qui précisent : profil type ISTA recherché. C'est rassurant. »

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