Claudio Capéo en veut. Il veut assurer des premières parties sur des gros festivals comme il l'a fait cet été à la Foire aux Vins en compagnie de Yannick Noah ou encore à Décibulles avant DJ Shadow. Il veut passer à la télé avec Nagui, si possible dans Taratata, mais est déjà bien content de l'avoir fait le mois dernier dans la Grande Battle sur France 2. Leur reprise de la 40e symphonie de Mozart ne leur a pas permis de gagner le concours, mais leur aura donné une visibilité énorme.
Bref, le groupe de Cernay veut vivre de sa musique. « On n'est plus à un âge où l'on veut faire de la musique pour rigoler. On a envie d'en faire un métier : on s'est mis d'accord tous les cinq pour quitter notre boulot pendant un an, de faire des sacrifices pour tout consacrer à la musique », explique Jérémy, guitariste du groupe. Prenant leur courage à cinq mains, les Claudio Capéo ont démarché à tout va : les petites labels, les grandes maisons de disques, les tourneurs, les programmateurs, les directeurs... Ils ont décroché une soixantaine de dates en France, mais pas de labels pour les signer. « L'industrie du disque se casse la gueule, elle ne cherche plus à signer des artistes en voie de développement, mais attend qu'ils se soient déjà fait un nom. Les petits Alsaciens qui débarquent à Paris et qui frappent à toutes les portes, ça ne marche pas. Alors, on préfère s'appuyer sur des personnes qui nous aident localement et élargir le cercle depuis ici », explique Claudio, chanteur et accordéoniste.
Ces copains d'enfance, tous passés par la « case » métal, se sont soudés autour de Claudio, fan de Manu Chao et Mano Solo, et de son accordéon, en 2008. Lui qui voulait faire petit de la batterie donne une posture un peu plus rock à son instrument étiqueté bal-musette. Pour une musique très festive, teinté de reggae, ska, rock. « On ne se donne pas de limites, on aime bien mélanger les horizons. On veut simplement que les gens s'amusent dans nos concerts ! », explique le leader du groupe.
On retrouve Claudio aussi à l'écriture. Sur le premier album, El Vagabond, sorti en 2010, il plaçait quelques messages ici et là, avec des titres comme Les Gourmands qui fustige le comportement des riches ou Pace non Guerra qui célèbre la paix. Pour le deuxième album, prévu au Printemps, le chanteur dit s'être un peu plus lâché : "Je rêve beaucoup et je transcris ces histoires : une poule qui veut devenir actrice, des mecs qui tombent amoureux de prostitués... ».
Pour composer, le groupe s'est enfermé dans une ferme en Haute-Saône, isolé de tout et au confort sommaire : « On jette beaucoup plus qu'avant, on devient plus exigeant. On garde toujours une mélodie accrocheuse, et l'album sera peut-être un peu plus pop », prévient Xavier, le batteur. Pour l'heure, le groupe a déjà tourné un clip pour le titre Evacuation, construit comme une petite histoire et filmé à l'Ecomusée d'Alsace.
Il a aussi postulé pour jouer dans le métro parisien : 1000 groupes présélectionnés au départ pour seulement 300 à l'arrivée... Et il a été retenu : « Yannick Noah, c'était une énorme visibilité avec 10 000 personnes en une heure. Mais le métro, c'est 10 000 personnes à l'heure, et des gens qui peuvent être intéressant pour nous : y a pas mal d'artistes qui se sont fait repérés grâce au métro », souligne Jérémy, le guitariste. Ils ont désormais un pass pour jouer cinq mois dans le métro et taper dans l'œil des producteurs.
Je trouve les meilleures sorties dans ma ville
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Autoriser les notifications pour continuer.
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Une seconde fenêtre va s'ouvrir vous invitant à autoriser les notifications