Des ordres / Désordres

Pour ouvrir sa saison, le Ballet du Rhin propose trois créations de jeunes chorégraphes, trois regards différents sur l’évolution de la danse et les tendances de la scène actuelle.

Retour à Dogville, chorégraphie de Hervé Maigret
Ballet de l'Opéra national du Rhin - Photo Valentin Langenbronn DR

Retour à Dogville, chorégraphie de Hervé Maigret
Ballet de l'Opéra national du Rhin - Photo Valentin Langenbronn

Fidèle à sa mission, le Ballet du Rhin place la création contemporaine en tête d’affiche de sa nouvelle saison. Bertrand d’At, le directeur artistique du Ballet, a ainsi convié la nouvelle génération pour un programme qui reflète les trois formes actuelles de la recherche chorégraphique : théâtralité, abstraction et non-sens.
Théâtralité avec Retour à Dogville, création du chorégraphe français Hervé Maigret inspirée du film de Lars von Trier. Sur des musiques des années 50, dans un petit village américain, quinze personnages évoluent chacun dans son espace, le public étant témoin de la vie de la communauté par un regard transversal et panoramique. «Je veux que dans mes pièces on oublie le danseur et qu’on voit quelqu’un d’ordinaire, qui certes sublime son langage par l’art chorégraphique, mais avant tout je veux qu’il y ait un être humain», explique Hervé Maigret.

Chorégraphie pleine d’humour
Andonis Foniadakis, lui, n’est pas un inconnu du public alsacien, puisqu’il a déjà collaboré à deux reprises avec le Ballet du Rhin : après la Xe Symphonie et Les Boréades, il revient créer Immanence et poursuit ainsi son travail de recherche sur le mouvement, à travers une danse organique, pure, qui franchit les limites du corps et de l’espace, du physique et de l’instinct. «La danse est un métier sanguin, elle n’a rien à voir avec la logique, elle a quelque chose de primitif, d’impulsif, et ma folie est de vouloir convaincre que le corps est encore vivant», confie le chorégraphe crêtois.
Alexander Ekman, vingt-quatre ans, nouveau prodige suédois de la danse, complète ce programme. «Son culot et sa maturité sont assez incroyables, estime Bertrand d’At. Il propose ici une chorégraphie très pointue et dynamique.» Créé en 2006 au Lucent Danstheater de La Haye, Flockwork sera repris par le Ballet du Rhin dans une nouvelle version retravaillée, toujours pleine d’humour, la marque de fabrique du jeune chorégraphe.

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