© DR Un mur de guitares chez Galland
Qui sont les musiciens dans le coin ? Les boutiques mulhousiennes nous ont ouvert leurs portes pour nous évoquer de belles rencontres.
Vous cherchez une guitare électrique ? Un ukulélé ? Un orgue liturgique ? Un piano à queue ? Des câbles jack ? Un recueil de chansons ? Une méthode d’ocarina ? Pour trouver tout cela, et bien plus encore, en plein centre-ville de Mulhouse, aucune hésitation : rendez-vous chez Galland, boutique répartie sur deux enseignes face-àface, avenue Kennedy.
Ouverte en 1957, l’affaire familiale est maintenant tenue par Hugues et Fabienne Galland, au service d’une clientèle « de 7 à 85 ans » ! « On vit de belles histoires, ici... Comme cette fille de 18 ans qui a récemment réalisé son rêve d’enfance en nous achetant un violon », témoigne Fabienne. « Au niveau des prix, on essaie d’être au plus près du net. Avec en plus les conseils, les démonstrations et la possibilité d’essayer ». Et la demande est au rendez-vous : « le confinement a réveillé des vocations », assure Hugues. « Pour les pianos à queue, la location se développe... On reçoit des gens qui ont des petits ou des gros budgets, certains n’hésitent pas à se faire plaisir » : compter 3700 euros pour un piano neuf d’entrée de gamme, 63000 pour un piano à queue des années 30, impeccablement restauré et visible en vitrine lors de notre visite. « Le budget est bien sûr un critère, mais il y a aussi le look et le toucher pour les guitares, les fonctionnalités pour le clavier », complète Alex, vendeur spécialisé dans les guitares.
« Un magasin de musique, ce n’est pas un commerce ordinaire, c’est aussi un lieu de sociabilité », témoigne quant à lui Michel d’Orelli, qui gère avec son frère Jean-Paul la maison d’Orelli, place de la République, l’une des plus anciennes enseignes de Mulhouse puisqu’elle fête cette année son 120e anniversaire. « Je travaille ici depuis 50 ans, parfois de vieux clients poussent la porte, viennent jouer, certains sont énormément doués, avec un toucher très romantique... ».
À Mulhouse, le spécialiste des violons et violoncelles est le luthier Olivier Gary, dont l’atelier est installé rue des Franciscains. Pour les instruments à vent, c’est l’Ophicléide qui s’impose, au pied du Conservatoire. Sa clientèle ? « Des musiciens professionnels, des apprenants venus du Conservatoire ou des écoles de musique... Et aussi les amateurs qui jouent dans des harmonies, on en a encore beaucoup en Alsace ! C’est très formateur pour apprendre à jouer ensemble et elles ont besoin de renouvellement, je trouve qu’on devrait en parler davantage », déclare Arlette Gross, la co-gérante de la boutique.
© Catherine Kohler/Ville de Mulhouse Au Conservatoire un cursus d'excellence
Conservatoires, associations, écoles privées, cours particuliers... Ce ne sont pas les adresses qui manquent pour apprendre la musique dans le Haut-Rhin ! Trois structures différentes nous éclairent sur leur enseignement.
→ Conservatoire de Mulhouse
Dans un Conservatoire, le cursus pédagogique correspond à des critères bien précis, impliquant la labellisation de l’établissement par le Ministère de la Culture. À Mulhouse, pas moins de 1700 élèves fréquentent le lieu pour apprendre la musique, la danse et les arts dramatiques : « pour la plupart, ce n’est ni un simple loisir ni une voie professionnelle, mais avant tout un épanouissement personnel : apprendre un instrument, c’est apprendre la rigueur, le temps long, c’est aussi une école du vivre-ensemble », selon le directeur Alexandre Jung. À noter, les enfants de 6 à 11 ans arrivant au Conservatoire passent par un « carrousel instrumental » leur donnant l’occasion de découvrir toute la diversité des instruments... Jusqu’au coup de foudre, parfois inattendu ! Rendez-vous aux portes ouvertes au printemps pour en savoir plus.
Plus d’infos sur www.mulhouse.fr
→ Espace 110
Le centre culturel d’Illzach forme à la musique 147 élèves, dont 84 mineurs, sur toutes sortes d’instruments : « l’impulsion vient souvent des parents, et ils ont raison : la pratique de la musique développe tellement la capacité cognitive, le plaisir, les hormones du bonheur ! », s’enthousiasme Argine Jermann, responsable des activités. « C’est une discipline quotidienne mais aussi une satisfaction et un apprentissage du collectif... On a une vraie force au niveau des ados, à l’âge où on peut se démotiver, on développe plein de projets collectifs qui les poussent à ne pas décrocher : des comédies musicales, des rencontres avec des artistes... Ce n’est pas du tout la simple consommation d’un cours ! ».
www.espace110.org
→ Yamaha Music School
« La musique, ça s’apprend comme un langage... On parle avant d’écrire ! », rappelle Jean-Marc Durand, qui propose une offre « complémentaire et ludique » aux écoles plus traditionnelles, pour le clavier et la guitare. L’écoute et la pratique collective priment sur le solfège, cause fréquente d’abandon... Il représente à Colmar la franchise Yamaha Music School, dont il est le responsable du réseau français : « c’est une pédagogie positive, l’élève doit avoir le sourire en entrant au cours et en en sortant ! On ne fait pas de séparations entre les musiques classiques et populaires, comme en Angleterre, et cela correspond souvent à ce que cherchent les jeunes ».
Infos : www.yamaha-music-schoolcolmar.com
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