Les Jokers de la Route est une association haut-rhinoise qui existe depuis 2000. Elle émane, à l'origine, d'un groupement de passionnés de transmissions radio et CB... « En 1999, sous Chirac, la politique était centrée sur la sécurité routière. On s'est dit que pour le passage à l'an 2000, ça allait forcément picoler. Qu'est-ce qu'on pouvait faire pour rendre service localement aux gens ? De là est née l'idée des Jokers de la Route », se souvient Norbert Heydel, président des Jokers depuis l'origine.
© Jokers de la Route Les Jokers de la Route, en mission, en fin de soirée« En sécurité routière, vous avez deux leviers : la prévention et la répression. Et entre ? Rien du tout. C'est là qu'on intervient, concrètement », estime-t-il. Comment ça marche ? Vous participez à une soirée arrosée. Vous n'êtes plus en mesure de conduire pour rentrer chez vous. Un bénévole des Jokers prend alors le volant de votre voiture et vous ramène, vous et vos passagers, en toute sécurité. Fort logiquement, un deuxième Joker est obligé de suivre avec sa voiture personnelle pour pouvoir ramener le premier Joker au point de départ.
Point très important : l'utilisation du service des Jokers se prévoit ! Pas question de les appeler parce que vous avez trop bu un samedi soir. De toute façon, il n'y a pas de standard. Les Jokers travaillent quasi-exclusivement en direct avec les organisateurs d'événements ou de soirées : la Foire aux Vins de Colmar, la Foire aux Rateaux à Burnhaupt-le-Bas, le Carnaval de Riedisheim et autres bals des pompiers... Ou aussi avec des particuliers ayant prévu le coup longtemps à l'avance, pour un mariage par exemple.
« On nous a pas mal pris pour des cons. Des gens, surtout des jeunes, qui nous téléphonent à deux heures du matin en nous demandant de venir les chercher n'importe où. ça ne marche pas comme ça, on fait pas taxi ! », se rebiffe Norbert. Et ce n'est plus gratuit, comme il y a quelques années. Le service s'échange contre 50 centimes du kilomètre, simplement destiné à rembourser les frais kilométriques du bénévole qui a dû prendre sa voiture personnelle pour suivre son binôme.
« En général, ça se passe très bien. Si vraiment une personne trop alcoolisée insiste pour prendre le volant, on ne discute pas avec elle, mais avec les passagers. On leur dit : le laisser conduire, c'est comme le laisser vous tirer dessus avec un pistolet. Réagissez ! Certains ont besoin de cet électrochoc. Mais lorsqu'on termine une nuit, on ressent quelque chose de positif. Le devoir accompli. On se dit qu'on a probablement évité des accidents, ou pire, des drames », termine Norbert Heydel. Une mission ingrate, à des heures pas possibles, et souvent des jours de fête... Pourtant, Norbert et sa quinzaine de bénévoles sont là, à ramener les fêtards. Chapeau.
Les Jokers de la Route
Pour réserver leurs services ou devenir bénévole :
03 89 45 49 07 - jokersdelaroute.fr
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