Origami : Christiane Ruch et l'art du pliage

La MJC d’Altkirch propose depuis le début de l’année un atelier d’origami pour les enfants. Christiane Ruch, nous en dit plus sur cet art de pliage venu du Japon.

Expliquez-nous le principe de l’origami ?

A la base, le pliage se fait avec une feuille de papier. Mais l’origami a beaucoup évolué, il s’est répandu dans le monde entier, et il peut se faire aujourd'hui à partir d’un triangle, d’un pentagone ou autre. Il y a des techniques très variées (le froissage, le relief, etc.), des personnes qui font des choses très sophistiquées, mais j’essaye de rester à la porteé des enfants avec des pliages simples. On apprend les bases : cela n’a pas trop de sens de faire quelque chose de compliqué, qu’il ne pourrait pas reproduire chez eux.

DR L'origami permet de réaliser de jolies choses à partir de chutes de papier

Quels sont les réalisations que vous faites avec eux?

Souvent, ce sont des animaux, par exemple une grenouille qui saute, un corbeau qui ouvre son bec. On peut aussi faire des modules qu’on assemble comme une pyramide : en utilisant des papiers très différents, cela donne des résultats très décoratifs. Je me souviens avoir fait pour une fête d’école des toupies qui ont eu beaucoup de succès. Deux à trois modèles par séances suffisent parce que c’est une activité qui demande de réfléchir.

Quelles sont justement les qualités que l’on développe avec cette activité ?

Ca développe la concentration et la mémoire. Quand je plie, mes mains sont actives et ma tête le devient aussi. Il y a un Japonais célèbre qui dit que ça apporte la paix de l’âme. Oui, il y a une espèce de méditation. Il faut s’appliquer, être patient. J'ai même appris récemment que l'origami était utilisé dans le secteur médical pour la réeducation des mains.