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Saison 2017-2018 de la Filature à Mulhouse

La Filature, scène nationale à Mulhouse, propose plus de 70 spectacles dans tous les domaines : théâtre, danse, cirque, musique et même de la marionnette pour adultes et enfants cette saison.

La Filature a construit sa nouvelle saison comme un cheminement pour le spectateur : « On démarre avec des choses grand public et légères comme le spectacle de danse parodique Tutu et l’humoriste Alex Vizorek pour finir la saison avec un mai indiscipliné avec des choses plus ardues et ambitieuses, pour voir la capacité du spectateur à absorber tout ça », déclare la directrice Monica Guillouet-Gélys.

Le metteur en scène allemand Nicolas Stemann qui met en scène la souffrance du jeune Werther à l’heure des réseaux sociaux © Samuel Rubio Le metteur en scène allemand Nicolas Stemann qui met en scène la souffrance du jeune Werther à l’heure des réseaux sociaux

La Filature sait toujours créer l’événement pour ne pas perdre de spectateurs en route. Nul doute que Vincent Macaigne va renverser le plateau avec sa nouvelle création, Je suis un pays, cri de colère d’une jeunesse qui se heurte au monde adulte (16/06), que Philippe Decouflé va nous étonner par sa fantaisie et son excentricité avec ses Nouvelles pièces courtes, que Jacques Gamblin va nous tenir en haleine en racontant sa correspondance avec le navigateur Thomas Coville lors de son record du monde à la voile en solitaire (6 et 7/04).

La Filature accueille aussi des grands noms du théâtre européen, comme l’Allemand Nicolas Stemann qui met en scène la souffrance du jeune Werther à l’heure des réseaux sociaux (du 11 au 13/04) ou Guy Cassiers, directeur du théâtre de la ville d’Anvers, qui aborde la question des réfugiés dans Grensgeval (18 et 19/10). Le Géorgien Rezo Gabriadze, « un dieu vivant pour les marionnettistes » présentera lui deux spectacles, Stalingrad, créé il y a 20 ans, et Ramona, plus récent (28 et 30/11, 1/12). Les enfants, à partir de 6 ans, pourront eux découvrir les marionnettes sur eau du Vietnam (20/12) et toute la famille se précipitera sur la nouvelle création acrobatique de la cie XY, Il n'est pas encore minuit..., avec 22 acrobates et voltigeurs qui vont s'envoyer en l'air et multiplier les portées époustouflants (du 5 au 10/12).

L'identité et l'altérité en danse

En ce qui concerne la danse, la programmation se fait très cérébral avec des chorégraphes qui souleveront beaucoup de questions.

Question d’identité avec Anne Théron qui livre avec Celles qui me traversent un spectacle proche de la performance sur la féminité (du 4 au 6/10) et avec La Mécanique des ombres, un trio d’hommes masqués qui tentent de trouver leur image dans l’autre (du 13 au 15/02).

Question d’altérité avec Oscyl, des sculptures de taille humaine, quasi autonomes, auxquels se confrontent les danseurs de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux (19/04).

Question de la différence et de son acceptation avec Monkey Mind, de Lisi Estaras qui intègre trois danseurs trisomiques dans sa troupe ou avec Tordre de Rachid Ouramdane qui rassemble une danseuse dont le TOC consiste à tourner sur elle-même et une autre avec une prothèse de bras.

On basculera aussi de la danse la plus solaire qui soit avec Sunny d'Emmanuel Gat avec un set en direct du DJ Awir Leon au propos beaucoup plus sombre de Gisèle Vienne dans Crowd qui examine notre besoin de violence à travers une fête où 15 jeunes dansent sur un DJ-set de Peter Rehberg.

Vagamondes et Scènes d'automne

La Filature programme aussi deux temps fort. Le festival Vagamondes sera l'occasion de célébrer les cultures du Sud, du 10 au 27 janvier. En six éditions à Mulhouse, il s'est largement étoffé en proposant aussi bien du spectacle vivant que des rendez-vous en sciences humaines. Il permet de découvrir des créations venues d'ailleurs, de la Grèce à l'Italie, de l'Egypte au Burkina Faso, des spectacles souvent engagés. Ce sera encore le cas avec deux créations mondiales, coproduites par la Filature : X-Adra du Syrien Rami Choukair qui donne la parole à des femmes qui ont connu les prisons de Damas, et It's a good day to die de l'Iranien Kamal Hashemi qui évoque ceux qui ont fait le choix de rester au pays.

Le festival Scènes d'automne en Alsace valorise lui la création alsacienne et même du Grand Est. Il y aura deux nouvelles créations : le spectacle de danse Animaux de béance de Camille Mutel, et le spectacle de théâtre Feydeau/ Une hache pour briser la mer gelée en nous de Grégoire Strecker. Mais aussi une reprise,  L'Abattage rituel de Gorge Mastromas d'Illia Delaigle qui avait fort plu la saison dernière.

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