Zéro Talent : du ska punk sans prétention

Zéro Talent, le groupe de ska punk, originaire de la Vallée de Thann, assure la première partie de La Ruda le 1er novembre au Grillen.

Puisque l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, le groupe Zéro Talent organise en partenariat avec Live le concert de La Ruda, le groupe de rock alternatif et festif qui livre sa dernière salve de concerts en France : « C’était leur tournée d’adieu et on voulait au moins une fois dans notre vie faire leur première partie. Ce n’était pas gagné d’avance, donc on est super content de pouvoir le faire, d’autant que la Ruda est vraiment la référence pour nous », commente Olivier Gless, bassiste du groupe.

© dr Zéro Talent, une ligne guitare-basse-batterie, et 3 cuivres, pour une musique festive et remuante

Et ce n’était effectivement pas gagné d’avance. Olivier et Fabien, chanteur-guitariste, ont créé Zéro Talent alors qu’ils étaient encore au lycée de Thann, et qu’ils reprenaient leur groupe favori (Greenday, Offspring, Nirvana…). Comme ils se sont mis à la musique du jour au lendemain, ils se sont modestement baptisés Zéro Talent, un nom qu’il revendique encore aujourd’hui : « C’est un peu d’autodérision et de réalisme. On voit beaucoup de groupe où les musiciens sont très bons, ils ont fait le conservatoire, des études de musicologie… On n’a jamais eu un niveau professionnel, même si au bout de 12 ans, on s’est amélioré, note le bassiste. Ca arrive rarement un concert où l’on ne se plante pas. C’est pas grave, on n’est pas là pour être les meilleurs. Sur scène, on court et saute partout, on vit le truc à fond : une fois, notre tromboniste est tombé en entrant sur scène, notre trompettiste s’est cassé une côte en tombant sur un ampli… On garde un esprit rock, frais, et ça passe en général. »

Complicité avec Marcel et son Orchestre

Et pourquoi irait-on reprocher à un groupe de ska-punk le côté brouillon de ses prestations ? Surtout qu’en un peu plus de 10 ans d’existence, Zéro Talent s’est offert des premières parties mémorables, avec les Mad Caddies ou Marcel et son orchestre, jouant même sur scène avec ces derniers lors d’un Chipo’Zik : « C’est vraiment un groupe avec qui ont a des atomes crochus, donc on a été content de créer des liens avec eux. C’est sans doute le moment le plus mémorable qu’on ait vécu », souligne Olivier Gless.

Si le groupe a su mener sa barque jusqu’à aujourd’hui, c’est qu’il a créé sa propre association : Z comme Zéro, lui permettant d’obtenir un local de répétition à Thann et d’organiser des concerts comme Payes ton Pâques tous les ans au cercle Saint Thiébaut. S’ils économisent suffisamment d’argent, ils sortent un album – trois à ce jour. Le groupe planifie également des tournées à l’étranger : « Pour faire évoluer les choses, on a monté une sorte de réseau avec des groupes étrangers (Monaco, Allemagne, République Tchèque…) qui jouent une musique proche de la nôtre. On les fait jouer en France, ils nous font jouer chez eux, explique Olivier Gless. Ca nous permet de voyager, de rencontrer un autre public, plus actif qu’en France. Même si on n’est pas connu là-bas, il y a 200/300 personnes dans la salle. Ils sont curieux, il y a une grosse ambiance, alors qu’en France, il faut vraiment une tête d’affiche pour attirer les gens. »

C’est ainsi qu’après sa date au Grillen, Zéro Talent ira en République Tchèque, Slovaquie, Allemagne et Belgique.

www.zerotalent.fr