Franco Fancello, le chef musicien : « C'est la Fête de la musique toute l'année ici ! »

Franco, c'est le sympathique taulier de l'Hôtel de l'Ange à Guebwiller. Un simple hôtel-restaurant ? Plutôt un lieu de vie, toujours animé, temple de la musique live depuis quinze ans... Par Mike Obri

A Guebwiller, tout le monde connaît l'Hôtel de l'Ange, situé en face du photogénique Grand Cru Kitterlé. Ce mardi matin, le propriétaire, Franco Fancello, devait théoriquement avoir un peu de temps à nous consacrer. à la dernière minute, un groupe a réservé au déjeuner. Le restaurant de l'Ange a pourtant cessé les services du midi. Mis à part pour les grands groupes. On retrouve ainsi le patron en cuisine, en mode guerrier. Dresser les entrées. Répondre au téléphone. Réceptionner les livraisons du jour. Réparer le mixer.

Franco Fancello programme des groupes live depuis 15 ans dans son restaurant ! © M.O. Franco Fancello programme des groupes live depuis 15 ans dans son restaurant !

« J'ai toujours été attiré par la restauration. Quand j'étais ado, les parents de mon meilleur copain avaient un bar. Je leur filais un coup de main rien que pour avoir droit de me tirer une limonade à la pression. Je me souviens encore de son goût exceptionnel. Quelque chose s'est passé à ce moment-là ! » Une limonade et c'est toute votre vie qui peut partir en cacahuète.

Un bâtiment historique

En 1986, Franco ouvre son premier restaurant avec sa mère en cuisine, à Masevaux. Ahhh, la cuisine de la mama ! Touche-à-tout, Franco finit par passer en cuisine, en autodidacte, rassuré par sa très bonne connaissance des produits italiens qu'il importe et vend aux cuisiniers de la région en parallèle de son activité de restaurateur.

En 1994, il entre par hasard à l'Hôtel de l'Ange. Il se souvient parfaitement s'être fait la réflexion : « Tiens, ça me plairait bien ici ». Et il oublie. Dix ans plus tard, il en sera propriétaire. Le destin ? L'Ange est une bâtisse au passé rocambolesque : brûlé en 1929 et reconstruit l'année suivante pour devenir un restaurant chic et un dancing des plus courus. Des années 60 à 80, les murs abritent ensuite la maternité de la ville. Puis l'Ange redevient un hôtel... « Quand j'ai repris la maison en 2004, il générait 483 000€ de chiffre d'affaires. En quelques années, je l'ai quasiment fait tripler. J'ai eu cette volonté de faire de la cuisine alsaco-italienne ! », estime Franco.

TF1 et les raviolis

Le plat emblématique de l'Ange ? « Les raviolis frais aux truffes de Toscane ! Depuis notre passage à l'émission de TF1, Bienvenue à l'Hôtel l'année dernière, c'est un plat qu'on n'arrête plus de servir ! Juste après l'émission, on affichait complet sur complet, on ne nous demandait plus que les raviolis », sourit-il. « Le pouvoir de la télé, c'est fou ! Avec mon fils, nous n'avons pas gagné, mais comme on a été sympa et fair-play, le retour des gens a été très positif. De l'ado de 14 ans à la mamie de 80 ans, on venait prendre des selfies avec nous ! »

La musique du coeur

Tous les jeudis et vendredis soirs, depuis bientôt quinze ans, c'est musique live au resto ! « Les clients attendent qu'il se passe un truc. Il faut avoir la foi pour programmer des groupes chaque semaine. Mais je ne pouvais pas concevoir de monter un établissement sans me faire plaisir, même si c'est pas toujours évident niveau législatif ! » Rock, pop, chansons italiennes (forcément !)... tout y passe. « On a même eu droit à un boeuf d'un musicien de Johnny Hallyday un soir ! » Mamma mia ! Et parfois, c'est Franco qui chante. Après le dessert, évidemment. Lasciatemi cantare...

Franco...
Une musique en boucle ? 

« Col il nastro rosa » de Lucio Battisti, qui me procure toujours beaucoup d'émotion.

Votre livre de chevet ?
« L'Alchimiste », de Paulo Coelho.

Une personnalité que vous admirez ?
Ma femme.

Un film ou une série qui vous a marqué ?
The Mentalist, je suis fan ! J'aime le personnage, très intelligent, ingénu et en même temps fragile.

Un resto dans le coin ?
Il Cortile à Mulhouse. J'aime beaucoup la cuisine du chef Jean-Michel Feger.

Ce qui vous émerveille dans la vie ?
Les enfants et leur spontanéité.

Votre dernière grosse colère ?
Avec un client, au restaurant. Il se plaignait que son escalope milanaise était... trop grande. Trop grande !!! J'en ai eu une extinction de voix.

Le truc que vous adorez en Alsace ?
La Route des Vins. Riquewihr et Eguisheim, c'est superbe.

Renseignements

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